Recherches d'emploi : Les discriminations ont la peau dure11/06/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/06/une2393.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Recherches d'emploi : Les discriminations ont la peau dure

Selon une étude de la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), qui dépend du gouvernement, l'accès à un emploi durable est particulièrement difficile pour près de quatre millions de personnes de 15 à 64 ans, nées d'au moins un parent immigré. En 2012, leur taux de chômage était de 14 %, contre 8,6 % pour le reste de la population. Pour les personnes d'origine africaine, ce taux grimpe même à 24 % !

Selon la Dares, « les descendants d'immigrés sont presque deux fois plus au chômage, et trois fois plus pour les descendants d'immigrés maghrébins ou africains. Leur origine est perçue comme un critère négatif par les employeurs, qui mobilisent les stéréotypes et les préjugés. La couleur de peau, la culture, la religion, l'origine sociale ou le quartier se combinent pour former des handicaps tenaces. (...) Ils ont moins de chances d'être appelés pour un entretien et embauchés. »

Même quand ils sont embauchés, 5,7 % des enfants d'immigrés sont en situation de précarité, travail partiel non choisi notamment. 15,8 % des travailleurs issus de la deuxième génération sont en contrat temporaire, en CDD ou en intérim. La Dares a remarqué que cette situation est deux fois pire, par rapport à ceux d'origine européenne, dès qu'il s'agit de personnes d'origine africaine.

La discrimination joue également sur le montant du salaire ou sur les postes de responsabilité. On peut avoir fait de brillantes études et pourtant être écarté, pour une question de couleur de peau, du poste auquel on pourrait postuler !

Une série d'études provenant de l'Insee a confirmé ces résultats statistiques. Un candidat ayant le BTS mais d'origine maghrébine a moins de chances d'être convoqué à un entretien d'embauche, et donc d'être recruté, qu'un candidat de type européen moins diplômé. Les chercheurs de l'Insee soulignent aussi que les pouvoirs publics n'ont aucune « politique spécifique pour lutter contre les inégalités dues à l'origine. »

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