Maison de retraite Le Clos-du-Mûrier Fondettes (Indre-et-Loire) : Cinq jours de grève pour les effectifs11/06/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/06/une2393.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Maison de retraite Le Clos-du-Mûrier Fondettes (Indre-et-Loire) : Cinq jours de grève pour les effectifs

L'annonce par la direction du déplacement d'une employée sur un autre poste a déclenché la grève samedi 31 mai au Clos-du-Mûrier.

Ce fut la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, car ce n'était pas la première fois que le personnel avait interpellé la direction suite à des dysfonctionnements et des conditions de travail insupportables (jusqu'à 13 heures d'amplitude, avec une seule pause quotidienne d'une heure, qu'il n'est pas toujours possible de prendre !)

Dans cet établissement qui dépend du prospère groupe Korian, comptant 85 résidents et 45 salariés, dont seulement une trentaine de soignants, plus des deux tiers des soignants ont tenu la grève cinq jours entiers, solidaires face aux pressions de l'encadrement. Pas organisés syndicalement, ils ont choisi des délégations de quatre collègues pour aller négocier avec la direction. Assez rapidement, ils ont obtenu la création d'un CDI supplémentaire et d'un CDD de trois mois pour les remplacements de vacances. Mais ils ne voulaient pas reprendre sans avoir obtenu un deuxième CDD pour l'été.

En attendant, tous ensemble, ils sont allés mercredi matin 4 juin sur le marché hebdomadaire de la commune, puis à la rencontre des clients du supermarché voisin, pour expliquer leur mouvement et obtenir du soutien avec un bon accueil de la population. Dans l'après-midi, la direction cédait leur deuxième poste !

Le groupe Korian, leader européen de la prise en charge de la dépendance, affiche deux milliards de chiffre d'affaires. Les salariés en lutte demandaient qu'au moins « une partie des profits soit utilisée pour le confort des résidents et l'amélioration des conditions de travail des personnels ». L'obtention de ces postes et le paiement d'une partie des jours de grève les a bien confortés dans l'idée que, pour gagner, il fallait montrer leur détermination par la grève !

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