Réforme du livret A : Promesse enterrée28/05/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/05/une2391.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Réforme du livret A : Promesse enterrée

Pendant la campagne électorale de la présidentielle, le candidat Hollande avait promis de doubler le plafond du livret A. L'objectif affiché était d'accélérer la construction d'HLM dont le financement se fait en partie grâce à l'épargne populaire. Cela ne coûtait rien au patronat mais permettait au candidat du Parti socialiste de faire mine de se préoccuper du sort des millions de mal-logés.

Dès les lendemains de l'élection, devant les réticences des banquiers peu intéressés par l'affaire, le gouvernement Ayrault avait choisi d'étaler dans le temps le doublement du plafond du livret A. Il semble désormais que le gouvernement a décidé d'y renoncer. Dans les prétextes avancés, outre le fait que bien peu de ses détenteurs atteignent le plafond actuel, Bercy affirme que « les HLM n'ont pas besoin de nouveaux financements ». Effectivement, à partir du moment où l'État a abandonné la perspective de construire les centaines de milliers de logements accessibles aux classes populaires qui manquent aujourd'hui, la hausse des financements n'est plus nécessaire.

Mais l'argent des épargnants ne sera pas perdu pour tout le monde. Sapin, le ministre des Finances, voudrait qu'il soit réorienté vers les entreprises. Ainsi, l'argent mis de côté par de petits épargnants, qui servait au moins un peu à répondre aux besoins pressants des mal-logés, ira grossir les fonds des banques et des entreprises riches à milliards, les aidant à se lancer dans de nouvelles spéculations.

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