PSA - Sochaux : Formations bidon, arnaques pour les stagiaires07/05/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/05/une2388.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA - Sochaux : Formations bidon, arnaques pour les stagiaires

À PSA Sochaux, la dernière nouveauté du patron est d'utiliser l'AFPR (Action de formation préalable au recrutement), l'un des multiples contrats conventionnés existants, pour recruter des chômeurs de Pôle emploi qui seront ensuite stagiaires dans les secteurs de production de l'usine. À l'issue de leur formation, les stagiaires resteront à l'usine, mais pour six mois seulement, et encore, pas tous, et en intérim.

Les stagiaires sont à des postes de production où une formation de trois à quatre semaines est censée leur être dispensée. Sur le terrain, la réalité est tout autre, puisque certains stagiaires connaissent déjà l'usine pour y avoir travaillé comme intérimaires une ou plusieurs fois et considèrent être floués parce qu'ils perdent environ 400 euros pour le même travail qu'ils faisaient en tant qu'intérimaires. D'autres, bientôt en fin de droits, ou en réinsertion professionnelle, ont l'espoir de rester à la fin de leur stage.

Il n'y a que le patron qui trouve son compte dans l'affaire, en disposant d'une main-d'oeuvre gratuite payée par Pôle emploi. Avec l'AFPR, le patron prétend permettre à des chômeurs de suivre une formation qualifiante. Mais les ouvriers de l'usine ne sont pas dupes, les stagiaires serrent des boulons, comme eux. Et ce n'est pas tout : pour empocher les cinq euros d'aide de l'État par heure de formation, le patron n'aura que la dérisoire contrepartie de devoir employer six mois en intérim des stagiaires qu'il aura préalablement sélectionnés.

Dans les ateliers, cela fait discuter. Les ouvriers trouvent, à juste titre, choquant et anormal que le patron profite de la situation difficile de travailleurs qui n'ont plus d'emploi.

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