Arjowiggins - Wizernes (Pas-de-Calais) : Salariés et population contre la fermeture07/05/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/05/une2388.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Arjowiggins - Wizernes (Pas-de-Calais) : Salariés et population contre la fermeture

Le 10 avril, le groupe français Sequana, propriétaire des papeteries Arjowiggins, a annoncé la fermeture de la papeterie de l'Aa de Wizernes en 2015. Pour l'instant, un plan de suppressions de postes a été mis en place. Mais, en l'absence d'un repreneur, les 307 salariés sont menacés. L'usine de Charavines (Isère), avec 166 salariés, est aussi menacée. Le reste de la production pourrait être concentrée dans la Sarthe, à Bessé-en-Braye et Bourray.

Le 17 avril, plusieurs centaines de personnes, les ouvriers de l'usine, des délégations syndicales des autres usines, des élus et une partie de la population, ont participé à un meeting de soutien sur la place de Wizernes, pour dénoncer les licenciements.

Depuis les années 1980, le secteur papetier se réorganise, avec une concentration progressive des usines dans les mains de quelques grands groupes et une augmentation de la productivité au travers de multiples plans sociaux et fermetures d'usines. Rien que ces six dernières années, 300 emplois ont été supprimés sur Saint-Omer. En 2012, Arjowiggins avait fermé son usine du Danemark.

La direction de Sequana invoque une surproduction liée à l'utilisation croissante de l'informatique et la baisse du prix du papier. Les pertes de l'usine se chiffreraient à 13 millions d'euros pour 2013. Sequana veut imposer une clause de non-concurrence à un éventuel repreneur, pour diminuer la production et ainsi faire monter les prix et restaurer ses marges.

Arjowiggins est pourtant le numéro 1 mondial dans le domaine de la production de papiers techniques, le groupe Sequana réalisant un excédent brut d'exploitation de 117 millions d'euros en 2013.

L'intersyndicale demande la levée du plan de suppressions d'emplois et des suppressions de postes. Elle souhaite aussi que l'État et les collectivités locales utilisent leur droit de préemption sur l'usine, de façon à favoriser une éventuelle reprise par un autre groupe.

Dans tous les cas, c'est la mobilisation la plus nombreuse des travailleurs, ceux de l'usine et ceux des autres entreprises, qui pourra faire reculer ce patron.

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