Sur le chantier du terminal méthanier de Dunkerque, la société LNG DK, qui a comme actionnaires EDF (65 %), Fluxys (25 %) et Total (10 %), emploie par l'intermédiaire de sociétés sous-traitantes 1 540 travailleurs dont plus de la moitié sont des travailleurs détachés, venant du Portugal, d'Italie, d'Espagne, de Roumanie.

LNG a ainsi obtenu un contrat avec un devis inférieur de 56 % à la proposition de départ. Cela bien sûr en employant des travailleurs au salaire inférieur au salaire minimum français, avec des horaires à rallonge et des conditions de travail particulièrement dures.

En décembre et janvier derniers, l'union locale CGT de Dunkerque a effectué plusieurs diffusions de tracts à l'entrée du chantier. Lors de la dernière diffusion, le 10 janvier, la direction de LNG, prévenue, avait demandé à bon nombre de travailleurs détachés de ne pas venir ce matin-là et le directeur était lui-même présent pour empêcher le contact entre les travailleurs, les militants et les journalistes.

Les conditions d'emploi, de salaire et de logement des travailleurs détachés sont inacceptables, et la CGT dénonce avec raison les pratiques scandaleuses qui mettent en concurrence les salariés, pour faire baisser le coût du travail.

Une règle doit s'imposer : l'égalité de traitement entre les salariés, quels que soient leur origine et leur statut. Et les militants syndicaux doivent pouvoir circuler librement sur les lieux de vie tels que vestiaires et réfectoires, et sur les lieux de travail.