Collège Sisley, l'Île-Saint-Denis : Les parents d'élèves se mobilisent26/03/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/03/une2382.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Collège Sisley, l'Île-Saint-Denis : Les parents d'élèves se mobilisent

Mardi 18 mars, une vingtaine de parents d'élèves ont occupé le collège Alfred-Sisley de l'Ile-Saint-Denis, petite ville de Seine-Saint-Denis située en zone d'éducation prioritaire.

Ils se mobilisent contre la suppression d'une classe de 6e et la non-création d'une classe de 5e, ce qui porterait les effectifs par classe autour de 24 élèves au lieu d'une vingtaine cette année. De plus, ils dénoncent la diminution du budget du collège alloué par le département de Seine-Saint-Denis. L'état catastrophique des bâtiments nécessiterait au contraire des moyens supplémentaires importants : graffitis, fissures, portes non fermées dans les toilettes, vitre cassée dans une salle de maths depuis cinq ans, et même des trous dans les murs dans une salle d'espagnol !

Les parents sont passés dans les classes pour expliquer aux élèves leur mobilisation et ont même empêché la tenue des cours en fin de matinée, avec l'accord des enseignants. Ceux-ci ont fait récemment plusieurs jours de grève, aussi à cause de problèmes internes concernant la gestion des élèves.

Cette occupation du collège ayant eu lieu à quelques jours des élections municipales, plusieurs candidats étaient présents, dont le maire. Ce dernier a semblé choqué par l'état de délabrement du collège. Il est intervenu dans une classe, surtout pour dégager sa responsabilité et promettre qu'il continuera à faire pression sur le conseil général. De fait, l'entretien des locaux est une compétence du département de Seine-Saint-Denis, dont le budget subit lui aussi les restrictions du gouvernement. Il est vrai que sur ce problème comme sur beaucoup d'autres, la municipalité est sans moyen d'agir.

La mobilisation s'est poursuivie lundi 24 mars, et les mêmes parents ont dit leur colère à deux responsables de l'inspection académique venus au collège. Pour imposer des conditions d'étude décentes, la mobilisation devra continuer.

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