C'est à une trentaine que des salariées des centres municipaux de santé de Montreuil (CSM) se sont rassemblées vendredi 21 mars pour exiger d'être reçues par un responsable municipal. Le personnel d'accueil et de secrétariat a massivement cessé le travail le 12 mars et a poursuivi sa mobilisation pendant neuf jours, certains praticiens leur apportant leur soutien.

Depuis la fermeture du centre municipal Voltaire et d'un centre privé, les travailleuses constatent une surcharge de travail, de nouveaux patients mais pas plus de personnel. Comme leurs collègues des autres services municipaux, les grévistes réclament avant tout la reconnaissance de leur travail et donc la revalorisation de leur situation. Embauchées comme agents d'accueil, les employées estiment faire fonction de secrétaires médicales et exigent ce statut ce qui leur donnerait droit à un avancement différent, plus de 80 euros supplémentaires par mois et surtout la reconnaissance de leur travail effectif.

Devant la protestation en pleine période électorale, la municipalité a reçu les salariées à trois reprises, l'occasion d'exprimer leur colère contre des conditions de travail qui se dégradent : chaises cassées non remplacées, manque de matériel élémentaire, absence de messagerie au standard, mépris des supérieurs... Le responsable municipal a finalement fait des promesses pour plus de concertation, des améliorations matérielles et un renforcement de la sécurité. Il a également promis une prime de 40 euros.

Conscientes que l'essentiel n'avait pas été obtenu et qu'il faudra rester vigilantes quelle que soit la nouvelle équipe aux commandes de la ville, les employées des CSM ont néanmoins repris le travail lundi 24 mars, avec la satisfaction de s'être fait entendre jusqu'au bout et avec de nombreux témoignages de soutien des patients.