Salon de l'Agriculture : Les politiciens au cul des vaches26/02/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/02/une2378.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Salon de l'Agriculture : Les politiciens au cul des vaches

Comme chaque année, le salon de l'Agriculture a ouvert ses portes. Et ils sont venus, ou vont venir, ces politiciens cultiver l'électorat ! Et c'est à qui restera le plus longtemps, goûtera le plus de spécialités, trouvant tout délicieux. Oublié le régime minceur, Hollande a enfourné charcuterie, fromage, vin et viande dès 7 heures du matin et « tâté le cul des vaches », comme on disait de Chirac.

En période électorale, il ne faut rien négliger. Même s'il y en a moitié moins qu'il y a vingt ans, il reste un peu plus de 500 000 exploitations agricoles en France, dont les trois quarts sont de petites exploitations individuelles : 340 000 exploitations familiales et un peu moins de 150 000 sociétés, dont 110 000 GAEC et EARL (entreprises agricoles à responsabilité limitée, qui peuvent être individuelles). Sur l'ensemble, une petite moitié, 235 000, inférieures à 20 hectares, cultivent moins de 5 % du sol, tandis qu'à l'autre pôle les 4 % les plus grosses cultivent à elles seules le cinquième des terres.

Le secteur est donc dominé par les grosses exploitations, céréalières notamment, alors que la majorité des agriculteurs vivent souvent difficilement de leur propre travail et de celui de leur famille : 70 % du travail est réalisé au sein de la famille, les salariés ne représentant que 29 % du travail fourni. Et ces agriculteurs sont des travailleurs coincés entre leurs fournisseurs et la grande distribution.

Dans sa tournée de salon, Hollande a commencé par la traite des vaches, car les producteurs de lait revendiquent. Le prix du lait varie fortement et, lorsqu'il augmente comme c'est le cas en ce moment, les agriculteurs se plaignent que les grosses sociétés agro-industrielles comme Lactalis ou les grands distributeurs comme Leclerc et Carrefour ne le leur payent pas plus cher. Et il en va de même pour la viande de porc ou les fruits et légumes.

Hollande a demandé à son ministre de l'Agriculture d'y veiller... Une information qui ne va pas rassurer les producteurs de lait et autres, quand on connaît le penchant du gouvernement pour les plus riches.

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