Famar, Orléans : Après deux jours de grève, recul du patron26/02/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/02/une2378.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Famar, Orléans : Après deux jours de grève, recul du patron

Mercredi 19 février, lors des négociations de salaires, c'est avec un sentiment d'injustice que les travailleurs de l'usine ont accueilli la dernière proposition de la direction, 20 euros d'augmentation générale pour les salaires les plus bas.

Une assemblée générale était décidée, au chevauchement des équipes. Une centaine de travailleurs, la majorité de la production ainsi que quelques techniciens, votaient la grève pour une augmentation égale pour tous de 70 euros, et un piquet d'une cinquantaine de personnes occupait l'entrée de l'usine tout l'après-midi. Dans le même temps, des grévistes se rendaient dans les services pour faire connaître le mouvement et y associer de nouveaux travailleurs, notamment l'équipe de nuit.

Au cours d'une nouvelle AG le jeudi à 6 heures, la grève a été revotée et un tract distribué au personnel de journée, qui a affiché sa solidarité, même ceux qui ne rejoignaient pas la grève. La nouvelle proposition de la direction, 25 euros, a été ressentie comme une provocation et a entraîné la colère des grévistes, qui ont installé un barbecue pour accueillir l'équipe d'après-midi. La grève s'est renforcée et, lors de l'assemblée générale des deux équipes, 130 travailleurs revotaient la poursuite du mouvement. En fin d'après-midi, la direction lâchait 38 euros, disant que ce serait la dernière proposition, en s'adressant aux grévistes de manière arrogante. Cela n'a fait que renforcer leur détermination de ne rien céder en dessous du seuil de l'année dernière, à savoir 40 euros. À 21 heures, la direction appelait deux délégués pour annoncer qu'elle lâchait 40 euros sans effet rétroactif. Elle pensait sans doute que la prise de décision allait se jouer avec seulement des délégués syndicaux.

Mais c'était sans compter avec la participation active des grévistes. À l'AG du vendredi matin, ces derniers trouvaient la proposition insuffisante et voulaient obtenir l'effet rétroactif. Après de nombreuses discussions, et malgré les pressions et menaces de directeurs furieux, ils revotaient la grève jusqu'à l'arrivée de l'équipe d'après-midi. Lors d'une dernière AG, la centaine de présents votait la reprise, sous les applaudissements et avec le sentiment de retourner au travail la tête haute.

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