De Le Pen à Fillon : La Suisse fait des émules12/02/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/02/une2376.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

De Le Pen à Fillon : La Suisse fait des émules

En France, dans les commentaires sur les résultats du référendum suisse, nulle surprise de la part de Marine Le Pen, qui applaudit au fait que les frontières du pays deviennent aussi bornées que l'est son esprit xénophobe et raciste.

Là où ça se complique, c'est dans les rangs de la droite dite traditionnelle. Fillon et Morano approuvent la politique de quotas concernant l'immigration en Suisse et souhaitent qu'elle s'applique en France, et même à toute l'Europe. Pour sa part, Copé botte en touche en évitant de prendre une position nette. Mais Valérie Pécresse, l'ancienne ministre du Budget, dénonce le fait que la Suisse veuille « le beurre », c'est-à-dire des accords de libre-échange avec l'Union européenne, et « l'argent du beurre » avec l'instauration de quotas d'immigration. Elle est rejointe en cela par des élus des départements limitrophes de la Suisse qui, à quelques semaines des municipales, ne voudraient pas s'aliéner le vote des quelque 150 000 frontaliers qui vont y travailler.

Mais le comble de l'indignation hypocrite revient sans conteste au ministre de l'Intérieur Manuel Valls. Il voit dans ce référendum « un signe préoccupant d'un repli sur soi » qui « pose de nombreuses difficultés », notamment en ce qui concerne la libre circulation des travailleurs en Europe, la Suisse faisant partie de l'espace Schengen. C'est le même qui se vante par ailleurs de son tableau de chasse contre les Roms, qui sont pourtant eux aussi des citoyens de l'Union européenne.

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