BASF, Huningue (Haut-Rhin) : Après la grève23/01/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/01/une2373.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

BASF, Huningue (Haut-Rhin) : Après la grève

Les travailleurs de BASF Huningue ont fait grève du 12 au 17 janvier contre le plan de suppression de 140 emplois. En bloquant le site et en arrêtant la chaudière qui alimente en vapeur les usines Novartis, Delpharm et TFL situées sur le site industriel de Huningue, les grévistes ont perturbé la production de plusieurs entreprises, et de cette façon ils ont marqué des points. Les négociations vont reprendre dans les prochains jours avec un nouvel interlocuteur.

La direction ne propose pour l'instant que le minimum : 7 000 à 25 000 euros selon l'ancienneté. Autant dire des clopinettes, car la majorité des salariés ont plus de 45 ans et des décennies de travail derrière eux. Ils demandent des garanties plus conséquentes que les broutilles que propose la direction. Les grévistes ont chiffré à 300 000 euros le drame de perdre un CDI.

Les suppressions d'emplois à Huningue font partie d'un plan plus vaste de 650 suppressions d'emplois d'ici 2017 en Europe. La direction ne fera croire à personne que cet énorme trust de la chimie est obligé de supprimer des emplois. BASF, c'est 111 000 salariés dans le monde et 72 milliards de chiffre d'affaires. Un groupe tellement riche qu'il a pu payer 3,5 milliards d'euros d'impôts en Allemagne l'an dernier. C'est dire l'immensité de sa fortune.

BASF aurait largement de quoi payer les indemnités que revendiquent les grévistes. Quant aux pouvoirs publics, ici comme ailleurs, ils laissent les grandes entreprises saccager l'emploi.

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