Allemagne : Austérité contre les travailleurs, recul de l'âge de la retraite23/01/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/01/une2373.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Allemagne : Austérité contre les travailleurs, recul de l'âge de la retraite

En Allemagne, à partir du 1er janvier, l'âge de départ en retraite va être progressivement repoussé jusqu'à 67 ans. Ceux qui partent cette année devront travailler trois mois de plus que l'an dernier ; ce sera quatre mois en 2015, et ainsi de suite jusqu'à atteindre 67 ans pour tous. En même temps, les nouveaux retraités vont être ponctionnés toujours plus fortement : les retraites supérieures à 1 225 euros sont désormais soumises à l'impôt, et là aussi ce seuil va être aggravé, abaissé d'année en année. Des retraités modestes qui n'étaient pas imposables jusque-là seront donc toujours plus nombreux à l'être : c'est une autre manière de diminuer le montant des pensions, sans le dire.

Si ce sont les gouvernements précédents qui ont pris ces décisions, le nouveau gouvernement de « grande coalition » n'a jamais eu l'intention de les remettre en cause. Pour faire passer cette dégradation qui touche tous les salariés, il fait beaucoup de bruit autour de légères améliorations passagères pour une petite minorité de travailleurs. Ainsi, certaines mères de famille vont voir le montant de leur retraite augmenter de... 28 euros mensuels. Et les travailleurs ayant commencé à travailler très jeunes vont provisoirement avoir le droit de partir en retraite deux ans plus tôt, avant d'être bientôt alignés sur tout le monde.

Comme si l'argent sortait de leur poche, des responsables politiques poussent les hauts cris sur le coût exorbitant de la « générosité » de ces mesures dérisoires, laissant entendre qu'elles risquent de vider les caisses de retraite, rendant nécessaires d'autres reculs et aussi des hausses d'impôts. Tout cela n'a qu'un but : mettre en condition la population pour faire accepter cette attaque et d'autres à venir. Là-bas comme ici, seule la colère du monde du travail pourra mettre une limite à leur rapacité.

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