Marseille : Fin de la grève à la SNCM15/01/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/01/une2372.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Marseille : Fin de la grève à la SNCM

La grève des marins de la SNCM, commencée le 1er janvier, a pris fin jeudi 9 janvier. En fin de journée, les navires reprenaient la mer à l'issue d'une assemblée générale sur le Daniel Casanova.

Tous les syndicats, sauf le STC (Syndicat des travailleurs corses), ainsi d'ailleurs que le directeur se déclaraient satisfaits des conclusions et des engagements que le ministre des Transports avait pris le mercredi lors d'une table ronde à Paris.

Il s'est engagé à faire appliquer la législation du travail française (Pavillon français 1er registre) à toutes les compagnies pratiquant le cabotage entre les îles nationales et le continent. La compagnie concurrente italienne Corsica Ferries est directement visée par cette décision car la SNCM, syndicats et direction solidaires, l'accuse de concurrence déloyale puisqu'elle emploie des marins grecs, bulgares, italiens, à des conditions de travail plus mauvaises et moins coûteuses pour la compagnie.

Le ministre a promis que deux nouveaux navires vont être achetés grâce au financement de la Caisse des dépôts et consignations et de la Banque publique d'investissement, navires plus rapides et fonctionnant au gaz liquéfié, des Ropax, et donc plus économiques.

Enfin, l'État devrait refuser que soit payée la pénalité demandée par l'Europe pour des aides publiques apportées à la compagnie.

Il n'en reste pas moins que ce sauvetage abandonne 515 emplois, dont 400 dès cette année. Tel est le contenu du plan présenté par la direction et accepté par les syndicats, puis par une partie du personnel, sous le chantage au dépôt de bilan de la compagnie.

Il est pourtant indispensable qu'une compagnie desserve régulièrement les ports de Corse et d'Afrique du Nord, que cela soit rentable ou non. Les actionnaires privés de la SNCM n'acceptent de le faire qu'à condition d'en tirer des profits, quitte à imposer des coupes drastiques dans les effectifs du personnel et des conditions de travail de plus en plus dures. Quitte aussi, quand le personnel résiste, à recourir à l'État pour grossir leur portefeuille. Le parasite, dans toute cette affaire, c'est encore une fois le capital privé, auquel l'État a cédé ce qui était auparavant une compagnie nationale.

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