Gare de triage de Drancy : Nouvelles manifestations et plainte contre l'État15/01/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/01/une2372.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Gare de triage de Drancy : Nouvelles manifestations et plainte contre l'État

Le 11 janvier, 200 personnes ont manifesté depuis l'hôtel de ville du Blanc-Mesnil jusqu'à la gare située à la limite des communes du Blanc-Mesnil et de Drancy.

On est là au début du triage qui voit passer plus de 200 000 wagons par an, dont des milliers de wagons chargés de produits toxiques : chlore, ammoniac, acrylonitrile, oxyde d'éthylène, mercaptan, déchets radioactifs, etc., et sans doute un certain nombre dont on ignore même la nature exacte du contenu. Plusieurs ont déraillé ces derniers mois.

Le 5 octobre, une importante manifestation avait déjà eu lieu, avec environ 2 000 participants, depuis la mairie de Drancy jusqu'à la préfecture de Bobigny. Le collectif des riverains de la gare de triage appelle à un nouveau rassemblement le 16 janvier à la préfecture, et ensuite à une manifestation tous les mois.

Parallèlement le maire (PCF) du Blanc-Mesnil demande un « audit indépendant » sur cette question et le maire de Drancy (UDI) a porté plainte contre l'État pour « mise en danger de la vie d'autrui ».

Il paraît évident qu'il faut installer cette gare de triage ailleurs que dans une zone très peuplée, avec ses habitations, ses écoles, ses centres de santé, etc. Mais ni la SNCF, ni RFF, ni l'État ne veulent dépenser de l'argent pour cela. En revanche, donner un milliard d'euros à Dassault pour moderniser les Rafale ne pose pas de problème.

Cuvillier, le ministre des Transports a répondu aux protestataires en les assurant « de la volonté du gouvernement d'améliorer l'information des riverains ». Cela signifie-t-il qu'on va donner au jour le jour la liste des wagons dangereux, liste que la SNCF ne possède peut-être même pas ? Et à quoi cela avancerait-il ? C'est une mauvaise plaisanterie, comme la décision d'interdire toute construction dans un rayon de 620 mètres autour du triage qui mesure trois kilomètres de long. Décision qui a fait chuter la valeur des logements et pavillons, renforçant la colère des riverains.

Une seule réponse au triage : dégage !

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