3 Suisses, La Redoute... Départs volontaires = licenciements contraints15/01/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/01/une2372.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

3 Suisses, La Redoute... Départs volontaires = licenciements contraints

C'est une habitude pour les patrons dans la vente à distance de se copier mutuellement pour faire leurs sales coups.

Il y a deux ans, les directions des 3 Suisses et de la Blanche-Porte ont restructuré les sites logistiques en organisant des « départs volontaires », comme La Redoute l'a décidé aujourd'hui. La méthode, digne d'un maître chanteur, est crapuleuse : proposer une réorganisation et demander aux salariés de choisir : soit accepter de sévères dégradations des conditions de travail, soit partir « volontairement ».

Aux 3 Suisses, la restructuration a consisté à adopter la convention transport, à passer du travail de journée au travail en équipes (6 h 00/13 h 30-13 h 30/21 h 00), à travailler obligatoirement un samedi sur deux sans jamais pouvoir prendre le lundi ni choisir librement un autre jour comme congé hebdomadaire, et tout cela sur un nouveau site très mal desservi en transports en commun.

Ainsi ont été écoeurés de nombreux travailleurs, parmi ceux qui n'avaient pas de voiture, celles qui élèvent seules des enfants en bas âge, celles qui se sentaient trop âgées... Ainsi les directions des 3 Suisses et de la Blanche-Porte se sont vantées dans la presse de n'avoir pas fait de licenciements en logistique, mais au final ce sont 30 % des effectifs qui ont été supprimés et bien près de 400 personnes licenciées.

Beaucoup parmi les ex-travailleurses et travailleurs des 3 Suisses ou de la Blanche-Porte sont aujourd'hui à Pôle emploi ou ne trouvent que des courts contrats mal payés. Mais les familles à la tête de la vente à distance, les Pinault, les Mulliez ou les Otto, cinquième fortune allemande, sont milliardaires, et le restent.

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