SNCF Landy, Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) : Les gardiens font reculer Challancin01/01/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/01/une2370.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF Landy, Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) : Les gardiens font reculer Challancin

La soixantaine de salariés de Challancin sont chargés du gardiennage des ateliers TGV SNCF du Landy. Lundi 23 décembre 2013, ils se sont mis en grève pour des revendications concernant leurs salaires et leurs conditions de travail. En assemblée générale, ils ont établi la liste de leurs revendications et élu une délégation en vue des négociations.

À 6 heures du matin, les agents de nuit avaient cessé le travail et la relève n'avait pas pris son service. La totalité des agents était en grève. La direction des ateliers SNCF a tenté de dialoguer avec les grévistes qui bloquaient l'entrée du Landy mais ce n'est que vers midi qu'un représentant de Challancin est venu les voir devant le portail. De façon provocante, celui-ci a indiqué que la délégation des grévistes ne pourrait être reçue avant une semaine, prétendant que la direction était en vacances.

Il était évident que cela visait à démoraliser les grévistes mais ceux-ci, à nouveau réunis en assemblée générale en début d'après-midi, ont décidé de reconduire la grève. Le lendemain, les grévistes décidaient de se rendre au siège de Challancin dès 9 heures pour exiger des négociations plus rapides.

Vingt grévistes ont réussi à s'introduire dans les locaux et ont eu la surprise de voir la patronne de Challancin, nullement en vacances, sortir de son bureau... Après un échange quelque peu tendu, celle-ci a accepté de recevoir la délégation. Toute la journée, la délégation a alterné négociations avec la direction et discussions entre grévistes. Au fur et à mesure des avancées, l'assemblée était informée et donnait ses consignes à la délégation.

Challancin a dû reculer sur plusieurs points, avouant que la SNCF avait exercé une très forte pression pour faire cesser le mouvement. Les grévistes ont obtenu, entre autres, que l'accord qui permet à Challancin de payer les heures supplémentaires à 10 % au lieu de 25 et 50 % soit renégocié, que la prime « chien » soit revalorisée à 1,06 euro de l'heure alors qu'elle leur était payée environ 20 centimes de moins, qu'il y ait des formations rapides permettant aux agents de sécurité de passer au coefficient supérieur, que la qualification des opérateurs vidéo soit étudiée, que les chefs de postes adjoints passent à la qualification de chef de poste, que quatre guérites soient mises en place pour protéger les agents de sécurité qui restent des heures dehors par tous les temps sans pouvoir se mettre à l'abri.

Malgré son arrogance, la direction de Challancin a dû reculer devant les salariés qui avaient, par la grève, décidé de relever la tête.

Si la direction n'a pas cédé sur les augmentations de salaires qui étaient aussi réclamées, les grévistes sont fiers de s'être organisés et de l'avoir fait reculer sur plusieurs points qui leur tenaient à cœur.

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