Subprimes : Après avoir volé un boeuf, les banquiers payent un oeuf24/12/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/12/une2369.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Subprimes : Après avoir volé un boeuf, les banquiers payent un oeuf

Les grandes banques américaines négocient avec leur ministre de la Justice le prix à payer pour faire cesser les poursuites engagées après la crise dite des subprimes.

Rappelons que ces banques avaient transformé la dette immobilière des familles américaines modestes en titres financiers négociables, puis construit sur cette base une cathédrale de produits financiers complexes. Tant que les prix de l'immobilier ont augmenté, l'opération s'est nourrie d'elle-même et les milliards ont engendré des milliards. Mais, lorsque le marché s'est effondré, il a fallu que l'État américain débourse 188 milliards de dollars pour renflouer les organismes financiers.

Entre 2005 et 2007, juste avant que la bulle n'éclate, les banques ayant senti le danger ont revendu les titres à des gogos, dont, qu'ils soient volontaires ou non, des organismes publics américains.

Il est apparu rapidement que les banques en question, toutes les plus grosses banques américaines en fait, avaient sciemment menti pour vendre leurs titres, et même spéculé sur le fait qu'ils allaient s'écrouler. C'est cela que leur reproche la justice et c'est pour éteindre ces procès que les banquiers négocient des amendes de plusieurs milliards de dollars. Même si cela représente pour chaque banque une partie de son bénéfice annuel, c'est une goutte d'eau à côté de ce qu'elles ont volé et surtout à côté de ce que leur mainmise sur l'économie coûte à la société.

Inutile d'ajouter que ces grandes banques américaines, ainsi que leurs consoeurs européennes et asiatiques, ont continué depuis 2007 le même genre d'opérations, qui ont abouti par exemple à la dissimulation de dettes d'État en Grèce et en Italie, aux magouilles sur les indices bancaires et les taux de change et au fait de saigner à blanc la population du globe pour le compte de la bourgeoisie mondiale.

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