Les Verts : Retenez-moi ou je fais un malheur18/09/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/09/une2355.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les Verts : Retenez-moi ou je fais un malheur

L'abandon par le gouvernement d'une taxation du diesel a suscité de nombreuses réactions dans le groupe Europe Écologie les Verts de l'Assemblée nationale, qui s'est une nouvelle fois interrogé sur la présence des ministres écologistes au gouvernement. Certains ont même menacé de ne pas voter le budget.

« Le budget 2014 tel qu'il a été présenté est illisible et pas votable en l'état », a ainsi critiqué François de Rugy, le coprésident du groupe à l'Assemblée, dénonçant « une absence totale de précisions sur la fiscalité écologique » et « un très mauvais signal sur le diesel ». Cette nouvelle bronca des écologistes arrive opportunément à l'approche des municipales ; une manière pour ce courant de faire valoir sa différence avec le gouvernement auquel il participe, une manière aussi de faire monter les enchères dans les tractations en cours pour le partage des municipalités.

Force est de constater cependant qu'on entend davantage les députés que les ministres qui, pour leur part, sont prudemment silencieux. Cécile Duflot, qui déclarait fièrement il y a peu qu'un ministre, « ça agit, ça ouvre sa gueule et ça ne démissionne pas », montre une nouvelle fois qu'elle tient surtout à la dernière partie de son programme. Il faut également observer que le monde des Verts n'est pas agité par les licenciements, les augmentations d'impôts dont sont victimes les milieux populaires ou par l'allongement de la durée du travail. Non, ce qui émeut les écologistes c'est le refus du gouvernement d'ajouter une taxe supplémentaire qui pénaliserait davantage encore les salariés les plus modestes, ceux qui possèdent de vieilles voitures roulant au diesel.

Si les écologistes voulaient prendre à contre-pied ce gouvernement qui prétend ne pas vouloir créer d'impôt supplémentaire, ils pourraient demander que l'essence soit moins taxée que le diesel et que les marges des pétroliers soient diminuées. Ce serait au moins un geste en faveur des salariés. Mais ce n'est pas par oubli que les écologistes ne font pas de tels choix, mais bien parce que la politique qu'ils défendent est éloignée des intérêts des classes populaires.

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