Groupe PSA : La mobilisation grandit contre les attaques18/09/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/09/une2355.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Groupe PSA : La mobilisation grandit contre les attaques

Jeudi 5 septembre, dans le cadre des discussions de l'accord de compétitivité qu'elle veut imposer, la direction du groupe PSA a annoncé de nouvelles attaques. Après les mobilités forcées, c'est au tour des salaires : suppression de la prime de rentrée de 187 euros, de la prime d'ancienneté de 50 à 150 euros, diminution de la prime de nuit de 18 à 15 %, annualisation du temps de travail avec les heures supplémentaires payées en fin d'année et leur majoration passant de 45 à 25 %, etc. L'objectif de la direction est d'économiser 100 millions d'euros, soit 1 000 euros par salarié et par an pendant trois ans. Mais la réaction des travailleurs ne s'est pas fait attendre.

Mardi 10 septembre, profitant de la mobilisation contre la réforme des retraites, des débrayages ont eu lieu dans presque toutes les usines du groupe, notamment à Valenciennes, Sochaux, Mulhouse et Poissy, regroupant en tout 1 300 travailleurs. Le lendemain, face à un débrayage massif à Mulhouse, la direction annonçait quelques reculs. Elle rétablissait la prime de rentrée, la prime de nuit était maintenue et la prime d'ancienneté réintégrée dans le salaire des anciens, tout en restant supprimée pour les jeunes.

Ces reculs, au lieu de stopper la mobilisation, ont convaincu les travailleurs qu'ils étaient dans la bonne voie. D'autres débrayages ont eu lieu au cours de la semaine, à Mulhouse, à Poissy ou Sochaux. À Vesoul, une usine de pièces détachées, un débrayage parti de dix salariés s'est transformé en une grève en regroupant 300, qui a duré toute l'équipe du matin et bloqué l'usine. Le 18 septembre, de nouveaux débrayages ont eu lieu dans quasiment toutes les usines du groupe. Rien qu'en équipe du matin, le nombre de travailleurs en grève était supérieur à celui de la journée du 10. Partout, les militants se sentent renforcés par ce qui se passe sur les autres sites.

En amplifiant la réaction, les travailleurs de PSA peuvent mettre en échec le plan de la direction.

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