États-Unis : La prétendue reprise immobilière18/09/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/09/une2355.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

États-Unis : La prétendue reprise immobilière

Nous reproduisons ci-dessous un extrait de The Spark du 16 septembre, le bimensuel de l'organisation trotskyste américaine du même nom.

À en croire les déclarations béates des responsables gouvernementaux, l'augmentation rapide des prix de l'immobilier ces deux dernières années a pratiquement effacé la crise immobilière d'il y a cinq ans. Pourtant, il y a encore plus de trois millions de ménages qui sont sous le coup d'une saisie ou qui vont l'être prochainement, et ce n'est pas du tout la fin des saisies.

Comment se fait-il alors que malgré ce nombre encore considérable de personnes dont la maison va être saisie, les prix de l'immobilier augmentent soudain si rapidement ? De gros ensembles de maisons saisies ont été vendus à des entreprises créées par Wall Street. Ces entreprises ont commencé à acheter et louer en gros ces logements. Dans le sud de la Californie, en Arizona, et au Nevada, les faubourgs de villes ont connu une ruée virtuelle sur les terrains : une demande frénétique a fait monter les prix de plus de 20 % en un an. Des spéculateurs individuels à la recherche d'un profit rapide se sont mis aussi dans la course en achetant et revendant les maisons.

Une augmentation rapide des prix ne peut que rendre plus difficile à l'acheteur ordinaire l'acquisition d'une maison et il lui est plus difficile d'obtenir un prêt immobilier. Un expert de l'immobilier a ainsi déclaré au Les Angeles Times : « Les revendeurs vendent à d'autres revendeurs jusqu'à ce qu'il n'y ait plus personne à qui refiler la maison. Et c'est alors qu'on a une grosse crise ». Ainsi, cette prétendue reprise de l'immobilier n'est autre qu'une nouvelle bulle spéculative alimentée par les banques et qui peut éclater à tout moment.

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