Dans l'enseignement – Haute-Garonne : Le changement c'est la continuité18/09/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/09/une2355.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Dans l'enseignement – Haute-Garonne : Le changement c'est la continuité

Les déclarations que l'on a pu entendre de la part du gouvernement se félicitant de la bonne rentrée des classes n'ont pas manqué d'exaspérer les enseignants du primaire car, en Haute-Garonne, la rentrée a été une catastrophe dans de nombreuses écoles.

Dans le département, 2 176 élèves supplémentaires sont attendus cette rentrée. Ce ne sont pas les 24 nouvelles classes dont se félicite l'inspecteur d'académie qui peuvent absorber une telle hausse, et il est désormais habituel de rencontrer des classes de 31 à 32 élèves en maternelle ou de 26 à 27 en élémentaire.

Comme à leur habitude, les inspecteurs de l'Éducation nationale ont fait le tour des écoles le jour de la rentrée, pour vérifier les effectifs et voir s'il était possible de fermer ici ou là une classe.

À cette situation s'ajoute en cette rentrée la mise en place de la réforme des rythmes scolaires. Toulouse et plusieurs autres municipalités socialistes du département ont voulu être les « bons élèves » de ce gouvernement et appliquer la réforme à marche forcée, dès cette rentrée.

Les nouvelles modalités de gestion du personnel enseignant ont entraîné une grosse surcharge de travail pour le personnel administratif de l'inspection académique et, partout, de nombreux retards et erreurs. Il n'a pas été rare de trouver le jour de la rentrée des classes sans enseignants, des temps partiels non complétés, des congés formation ou maternité non remplacés, des emplois du temps incompatibles...

Dans certaines écoles, alors que le nombre d'élèves nécessaire à une ouverture de classe était atteint, l'inspection académique ne voulait pas en entendre parler. À Plaisance-du-Touch par exemple, dans la banlieue toulousaine, les parents ont été contraints d'occuper l'école Rivière pour être entendus. Toutes les classes dépassaient largement le seuil d'ouverture et affichaient une moyenne de 29 élèves. À l'Union, c'est la détermination des parents, qui ont retenu le directeur dans son bureau, qui a réussi à empêcher cette fermeture.

Si la mobilisation des parents a souvent permis qu'une classe reste ouverte, ou qu'un enseignant de plus soit affecté dans une école déjà surchargée, tout le monde a conscience qu'il faudra un mouvement bien plus ample pour que le gouvernement crée le nombre de postes d'enseignants nécessaires.

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