Chartres (Eure-et-Loir) : Pompiers en colère... et en grève18/09/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/09/une2355.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Chartres (Eure-et-Loir) : Pompiers en colère... et en grève

Les sapeurs-pompiers d'Eure-et-Loir ont fait grève trois jours consécutifs, les 9, 10 et 11 septembre, pour protester contre une série de réformes touchant à l'organisation et à l'administration de leur profession : leur évolution de carrière a été rallongée ainsi que certaines conditions d'accès à des missions précises sur le terrain entraînant la suppression de primes. Des mesures qui dans leur profession signifient tout simplement une perte de salaire, que les pompiers estiment de l'ordre de 4 % à 6 %.

Ils revendiquent également une reconnaissance statutaire pour les opérateurs qui répondent au 18 et ils refusent à juste titre de voir leur durée de cotisation allongée ; comme ils l'indiquent dans leurs tracts, on va trouver des sapeurs-pompiers de plus de 60 ans.

Cette attaque contre le statut des sapeurs-pompiers professionnels a lieu un peu partout dans le pays, mais elle se fait département par département, sans doute pour éviter un embrasement général. Toujours est-il que la mobilisation des pompiers d'Eure-et-Loir a surpris leur hiérarchie – le Conseil général – et les services préfectoraux puisque ceux-ci n'avaient même pas pris la peine d'organiser le service minimum prévu par la réglementation. Le matin de l'entrée en grève, pendant 15 minutes, il n'y a eu aucun pompier dans les murs de la caserne chartraine ! Le chef du SDIS (service départemental d'incendie et de secours, qui gère les pompiers du département) a dû se résoudre à écouter les revendications des sapeurs, qui se sont invités dans la cour de ses locaux. Ce monsieur a lui aussi fait l'expérience que l'arme des travailleurs, c'est la grève.

Conscients que c'est la mobilisation et la lutte qui paient, les pompiers ont mené durant ces trois jours des actions dans les rues de Chartres, sous la bannière de la toute récente section CGT, rencontrant la sympathie de la population. Ils ont bien sûr apporté leur dynamisme à la manifestation du 10 septembre avec les autres salariés qui étaient 900 dans les rues de Chartres.

Qu'on ne s'y trompe pas : les sapeurs-pompiers sont des travailleurs comme les autres qui doivent se battre pour défendre leurs conditions de vie, à commencer par leurs salaires.

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