Seine-Saint-Denis : Grève dans l'Éducation le 19 septembre11/09/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/09/une2354.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Seine-Saint-Denis : Grève dans l'Éducation le 19 septembre

En Seine-Saint-Denis, les syndicats SnuiPP pour le primaire, ainsi que le SNES, la CGT et Sud pour le secondaire, appellent à une journée de grève jeudi 19 septembre pour la création de tous les postes nécessaires dans l'Éducation.

Ils demandent un plan de rattrapage sur les fermetures des années 2002 à 2012, nécessité entre autres par la hausse démographique, l'abaissement des effectifs des classes, la résorption de la précarité et des procédures de titularisation pour l'ensemble du personnel, enseignant ou non.

En effet, contrairement à ce que voudrait faire croire le ministre, Vincent Peillon, la situation continue à se dégrader dans les établissements scolaires des quartiers et cités populaires. C'est le cas en Seine-Saint-Denis, un des départements de la région parisienne les plus dévastés par le chômage, où les inégalités s'aggravent sur tous les plans, santé, logement, transports.

Dans l'académie de Créteil, à laquelle appartient ce département, le rectorat refuse tout bonnement de distribuer 4 000 heures d'enseignement destinées aux filières du baccalauréat professionnel, pourtant prévues dans les horaires réglementaires fixés par le Bulletin officiel de 2009. En outre, il y aura cette année 260 surveillants en moins dans les établissements scolaires du secondaire, 44 de moins dans les lycées et 216 de moins dans les collèges, et ce alors que les effectifs des classes augmentent. Il y a un an, le ministre avait fait une grande publicité sur la création de 2 000 postes de surveillants. Il est beaucoup moins bavard aujourd'hui qu'il en supprime.

Les classes restent surchargées de la maternelle au lycée. Les seuils d'ouverture des classes sont en primaire de 23 à 25 élèves en zone d'éducation prioritaire et de 25 à 27 hors ZEP. En collège, il ne devrait pas y avoir de divisions supérieures à 24 élèves. Mais ces seuils ne seront pas respectés. D'ores et déjà sont annoncés 1 743 élèves supplémentaires dans les écoles maternelles et élémentaires du département, ainsi que 1 311 collégiens.

Le recours massif aux contractuels et autres contrats précaires est prévu, comme c'est de plus en plus souvent le cas. Avec des enseignants contractuels représentant 11 % de l'effectif, Créteil détient le plus mauvais record, suivi de près par l'académie de Versailles qui en compte 6 %.

Il n'y aura donc pas suffisamment d'enseignants ni de personnel pour permettre aux jeunes d'étudier dans de bonnes conditions et pour assurer le bon fonctionnement des établissements. Autant de raisons de participer à la journée du 19 septembre.

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