Revima – Caudebec-en-Caux (Seine-Maritime) : La direction veut faire les poches des salariés11/09/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/09/une2354.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Revima – Caudebec-en-Caux (Seine-Maritime) : La direction veut faire les poches des salariés

La direction de Revima, une entreprise de 340 personnes spécialisée dans l'entretien des trains d'atterrissage des avions, veut faire signer un accord de « flexisécurité » s'appuyant sur la loi votée le 14 juin qui permet aux entreprises soi-disant en difficultés de demander des sacrifices temporaires à leurs employés.

Ainsi, à Revima, les salariés non cadres travailleraient gratuitement trois heures de plus par semaine jusqu'à la fin 2013, puis deux heures de plus par semaine en 2014. Les heures supplémentaires ne seraient pas rémunérées et les cadres perdraient des jours de RTT et de congé. Au total, près de 400 000 euros seraient ainsi volés aux salariés par la direction.

Pour justifier ses exigences, elle argue d'un déficit persistant et de l'engagement pris fin 2012 auprès de ses créanciers de limiter ses pertes à 3,4 millions d'euros par an. Mais pour répondre aux exigences des banquiers, c'est aux salariés que la direction présente la note. Ceux-ci ne l'entendent pas de cette oreille et ce n'est pas la promesse d'une augmentation de salaire de 1,4 % en 2014 et de 2 % en 2015 qui fera passer la pilule.

En fait Revima se présente comme une PME en difficulté mais c'est une entreprise leader dans son domaine, avec un chiffre d'affaires de 50 millions d'euros. Jusqu'en 2008 elle avait été une filiale d'Air France, puis d'EADS, avant d'être revendue à deux industriels du Havre. Ceux-ci, pour avoir les marchés des donneurs d'ordres, les compagnies aériennes, ont comprimé les coûts et n'ont rien trouvé de mieux que de le faire sur le dos des salariés. Les travailleurs de Revima n'ont aucune raison d'accepter cette nouvelle aggravation de leurs conditions de travail. La CGT, syndicat majoritaire dans l'usine, refuse cet accord et les résultats du référendum organisé par la direction montreront sans doute que les salariés refusent de payer les pots cassés.

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