Impôts sur les sociétés : Une hausse s'imposerait11/09/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/09/une2354.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Impôts sur les sociétés : Une hausse s'imposerait

Le Medef a remballé son université d'été, mais les sourires que lui prodigue le gouvernement se poursuivent. Il est question de faire baisser de 33 à 30 % le taux d'imposition des sociétés.

Au lieu d'envisager une baisse de l'impôt sur les sociétés, le gouvernement aurait pu décider, au contraire, une hausse jusqu'à 50 % sans être pour cela taxé de gauchisme, puisque tel était le taux applicable sous Giscard d'Éstaing et le gouvernement de droite qui avait précédé l'arrivée de Mitterrand en 1981. C'est à partir de 1985 que le taux d'imposition sur les sociétés a diminué progressivement pour atteindre l'étiage de 33 % en 1993. De plus, bien des arrangements, prévus par la loi ou concoctés par des cabinets d'avocats spécialisés, permettent aux grands groupes de payer très en dessous du taux officiel.

Pourtant, ce n'est pas parce que l'État laisse davantage d'argent aux entreprises qu'elles relancent l'emploi, qu'elles achètent davantage de machines et autres biens d'équipement. Car on ne voit pas pourquoi leurs patrons investiraient dans la production dès lors que les marchés continuent de se rétrécir. Un nouvel allègement fiscal se partagerait entre des achats de titres financiers dans un but spéculatif et un transfert dans la poche des actionnaires, sous forme de dividendes. Ce que Hollande et les siens n'ignorent évidemment pas.

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