École élémentaire Jean-Jaurès – Clichy-la-Garenne : Contre une suppression de classe, grève depuis la rentrée11/09/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/09/une2354.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

École élémentaire Jean-Jaurès – Clichy-la-Garenne : Contre une suppression de classe, grève depuis la rentrée

La quatorzième classe de l'école Jean-Jaurès de Clichy-la-Garenne, dans les Hauts-de-Seine, étant menacée de fermeture par l'inspection académique depuis le mois de juin, les parents et les enseignants avaient préparé une action commune pour la rentrée. Le poste n'ayant pas été accordé, le premier jour de classe s'est transformé en grande discussion sur l'esplanade devant l'école. Depuis les cours n'ont pas repris.

Cette école, située dans un quartier populaire, n'est pas classée en « éducation prioritaire » malgré un chômage à 17 % et le fait qu'une famille sur quatre soit au RSA. Depuis plusieurs années, il y a entre 350 et 370 élèves dans l'école, ce qui fait au moins 25 élèves par classe.

Bien que plus de 350 élèves aient été prévus pour la rentrée de septembre 2013, le directeur académique des Hauts-de-Seine avait décidé fin mai de fermer une classe. Après une première réaction des parents et de la municipalité, la justification fut de dire qu'elle était fermée « sous réserve de comptage des élèves présents le jour de la rentrée ». Cette menace avait occupé les esprits le jour de la fête de fin d'année de l'école. En effet, avec 25 % de familles étrangères, il n'est pas rare que, le prix des billets d'avion baissant dans les jours qui suivent la grande période des retours, certains élèves fassent leur rentrée quelques jours après les autres. Le directeur de l'école avait pris soin de demander aux familles habituées des retours tardifs de signaler par écrit que les enfants viendraient bien à l'école mais avec quelques jours de retard.

Malgré tout, le jour de la rentrée, l'inspectrice de la ville est venue compter les enfants, entrant par une porte dérobée pour éviter d'affronter les parents qui occupaient l'entrée de l'école, pendant qu'une partie des enseignants se déclaraient grévistes. Refusant de prendre en compte les enfants inscrits mais absents ce jour-là, l'inspectrice a transmis des effectifs qui n'ont pas incité le directeur académique à rouvrir la classe.

Une manifestation dans les rues de la ville a été organisée vendredi 6 septembre et les parents ont profité du forum des associations du lendemain pour faire signer massivement une pétition réclamant le maintien de la quatorzième classe.

Même si l'inspection académique a annoncé qu'il y aurait un nouveau comptage des élèves à la fin de la deuxième semaine, enseignants et parents refusent cette logique comptable dans une école où il est nécessaire d'éviter des effectifs trop lourds. Avec seulement treize classes, la moyenne par classe risquerait d'atteindre 28 élèves. Une forte délégation est donc allée lundi 9 septembre au matin devant la direction académique à Nanterre pour exiger le maintien de la quatorzième classe.

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