H et M : L'exploitation sans frontières28/08/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/08/une2352.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

H et M : L'exploitation sans frontières

Le groupe textile suédois H et M, numéro 2 mondial, va faire produire une partie de ses vêtements en Éthiopie. Officiellement, il s'agit de « garantir sa capacité à livrer les produits dans tous les magasins ». En réalité, les bas coûts de production existant dans ce pays ont motivé son choix.

Les travailleurs chinois deviennent trop chers pour ces trusts. Quant au Bangladesh, H et M a renoncé à y augmenter sa production, depuis que la mort de près de 1 200 travailleurs dans l'effondrement d'un immeuble d'ateliers a déclenché un scandale, en révélant l'absence totale de sécurité dans laquelle les trusts du textile occidentaux font travailler les salariés dix à seize heures par jour pour 30 euros par mois.

H et M va donc utiliser les zones de production éthiopiennes, où la main-d'oeuvre coûte quatre à cinq fois moins cher qu'en Chine et où des entreprises européennes, ou même chinoises, déjà installées, bénéficient de quatre ans d'exonérations fiscales et d'électricité gratuite, dans le cadre d'un « plan de croissance » gouvernemental.

Le groupe promet bien sûr de « se pencher sur les questions de droits de l'homme et de l'environnement », mais en ayant surtout le regard rivé sur la courbe de ses profits.

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