Espagne – catastrophe ferroviaire : Les mensonges démasqués28/08/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/08/une2352.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Espagne – catastrophe ferroviaire : Les mensonges démasqués

On se souvient comment, lors de l'accident ferroviaire du 24 juillet 2013 à Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne, qui fit 79 morts et plus de 140 blessés dont 16 sont toujours hospitalisés, le conducteur du train fut désigné comme le seul responsable de ce déraillement. On l'accusa, dans l'heure suivante, d'avoir dépassé par fanfaronnerie ou inconscience la vitesse autorisée dans une courbe connue pour sa dangerosité.

Face aux autorités qui l'accablaient, ses camarades de travail et les militants syndicalistes avaient dénoncé l'absence de système de sécurité sur cette ligne où circulent des trains à grande vitesse et qui, selon la législation internationale, aurait dû être équipée d'un système de freinage capable de garantir l'arrêt automatique en cas d'excès de vitesse dû à une défaillance ou une erreur humaine.

Depuis lors, les responsables de la Renfe (la SNCF espagnole) et de l'Adif, organismes étatiques responsables de la sécurité sur les lignes de chemin de fer, n'en finissent pas de se renvoyer la balle. Ils expliquent qu'au fil de ces années où les gouvernements de droite et de gauche se sont succédé, il y a eu trop de responsables pour que l'on puisse discerner les responsabilités des uns et des autres.

Devant ce déluge de mensonges, de fausses excuses et de démarches sans suite, de plus en plus de voix se font entendre. Entre autres celle d'une députée du Parti populaire (PP), parti de droite actuellement au gouvernement, blessée dans l'accident et qui accuse l'actuel gouvernement de se refuser à établir la vérité et à reconnaître combien de mensonges ont été proférés par les responsables et les autorités depuis l'accident.

Les passagers qui ont trouvé la mort dans cet AVE (le TGV en Espagne) ne sont pas morts ou n'ont pas été blessés seulement à cause du conducteur, mais à cause de l'irresponsabilité des sociétés publiques ou privées qui ont exploité comme une ligne à grande vitesse, avec les tarifs correspondants et le prestige supposé, une ligne sous-équipée de façon gravissime pour la sécurité.

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