États-Unis – Employés des fast-foods en grève14/08/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/08/une2350.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

États-Unis – Employés des fast-foods en grève

Depuis novembre dernier, plusieurs grèves d'une journée ont été organisées aux États-Unis dans des enseignes de restauration rapide, mobilisant plusieurs milliers d'employés. La principale revendication est un salaire horaire minimum de 15 dollars (11,30 euros), soit environ le double de ce que gagnent actuellement la plupart d'entre eux.

Après New York, les mouvements ont eu lieu à Chicago et Washington, avant de toucher fin juillet Saint-Louis, Kansas City, Flint et Detroit. Le SEIU, le syndicat des employés des services, à l'origine de ce mouvement, tente de créer des sections parmi les travailleurs des chaînes de fast-foods, telles que McDonald's, KFC ou Taco Bell, constatant que dans les quelque 200 000 restaurants rapides du pays aucune organisation syndicale n'existe. Les patrons tablent sur la courte durée des embauches, le taux de renouvellement du personnel, qui atteint 75 % l'an, et prétendent que les employés vivent chez papa-maman. Mais, loin de constituer un job annexe pour étudiants sans problème, les emplois dans les chaînes de fast-foods sont pour beaucoup la seule source de revenu, à tel point que certains, chargés de famille, doivent trouver un second emploi pour survivre.

« Quinze dollars, ce serait bien, on pourrait faire face au coût de la vie. Avec ce que je gagne maintenant, il faut choisir entre payer le loyer et manger le lendemain », commentait un gréviste de Detroit de 32 ans, père de deux enfants et gagnant 7,40 dollars de l'heure (6,60 euros) après un an de travail dans un McDonald's. Même s'ils ricanent au sujet du prétendu irréalisme de la revendication de 15 dollars de l'heure, arguent du niveau équivalent du salaire minimum fédéral et crient au risque de fermeture, les patrons des chaînes de fast-foods affrontent de premières grèves, qui ne seront sans doute pas les dernières.

Partager