Lors d'une de ces réunions, le mardi 2 juillet, l'ARS a trouvé une solution : elle propose de fermer les urgences de nuit du Centre hospitalier de Wattrelos, ville limitrophe de Roubaix, afin de pouvoir muter les trois médecins urgentistes de nuit de Wattrelos vers Roubaix. Détruire un service dans un hôpital pour ne pas embaucher dans un autre, voilà la solution de l'ARS !

À l'annonce de cette arnaque, les salariés de Wattrelos ont appelé à une assemblée générale, et se sont retrouvés à presqu'une centaine sur 350. Même des patients ont assisté à cette assemblée générale où fut dénoncée à juste titre cette fermeture des urgences la nuit qui entraînera probablement la fermeture du service complet, qui compte 22 postes en plus des médecins.

Après la fermeture du service de chirurgie en 1993, puis de la maternité en 1994, on ne peut que craindre qu'avec la fermeture des urgences, ce soit à terme la fermeture de l'hôpital dans son ensemble.

Depuis mercredi 3 juillet, des pétitions circulent auprès des habitants et chez les commerçants, signées largement par la population de Wattrelos et des environs, qui comptent plus de 60 000 habitants. En effet, même si l'hôpital de Wattrelos est un hôpital de proximité de petite taille, il est très utile : les urgences accueillent 15 000 patients par an, dont une dizaine par nuit. Ce qui d'ailleurs désengorge les urgences de Roubaix. Mais pour l'ARS, la politique d'austérité servant de guide, il n'y aurait pas assez de soins pratiqués !

Une manifestation est organisée par la CGT, le jeudi 18 juillet, à 9 h 30 au départ du Centre hospitalier de Wattrelos. Soyons nombreux à y participer.