Foyer de Vie de Saint-Leu-la-Forêt (Val-d'Oise) : Contre une suppression de poste, personnel et familles réagissent10/07/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/07/une2345.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Foyer de Vie de Saint-Leu-la-Forêt (Val-d'Oise) : Contre une suppression de poste, personnel et familles réagissent

Mardi 25 juin, une partie des travailleurs du foyer de vie pour personnes handicapées de Saint-Leu-la-Forêt (Val-d'Oise) se sont mis en grève et, accompagnés de familles de résidents, sont allés protester au Conseil général contre un poste non remplacé.

L'APAJH 95 (Association du Val-d'Oise) est une structure qui accueille des personnes handicapées. Au foyer de Saint-Leu, qui accueille quinze résidents, les problèmes s'accumulent : non-remplacement des éducateurs absents, refus d'un mi-temps thérapeutique pourtant prescrit par la médecine du Travail, un mi-temps non remplacé, du matériel indispensable en panne non réparé, et pour faire passer le tout, convocations répétées des salariés et pressions diverses de la part de la direction.

Si les résidents sont traités dans des conditions décentes, c'est parce que l'équipe travaille le mieux possible et se serre les coudes, malgré les conditions dégradées, les salaires en baisse et les rumeurs de fermeture du centre. Cela explique les liens entre les travailleurs du foyer et les familles.

Le cas de Saint-Leu est loin d'être un cas isolé. L'APAJH 95 a d'ailleurs été condamnée aux Prud'hommes pour avoir abusé de contrats en CDD, avec des travailleurs sans formation, et sans embauche à la clef. De plus, l'Agence régionale de santé, qui intervient dans le financement, a menacé récemment de ne plus la subventionner car elle coûterait trop cher. Depuis, elle est revenue sur sa menace, mais en exigeant que les travailleurs renoncent à leurs congés annuels supplémentaires, ou en revoyant les temps de travail à la hausse.

Ce qui a mis le feu aux poudres est l'annonce du remplacement de deux salariés, un chef de service à mi-temps et un éducateur à temps plein, par un chef à temps plein et... un éducateur sportif à 40 % seulement sur les après-midi. Cette annonce a été très mal prise par l'équipe éducative et par les familles des résidents, un éducateur à temps plein étant évidemment indispensable. De plus, le nouveau chef de service va devoir suivre une formation, ce qui surprend beaucoup, car la direction refuse aux salariés des formations auxquelles ils ont pourtant droit.

Avant le débrayage du 25 juin, des courriers de protestation avaient été envoyés au Conseil général, sans réponse. Et lorsque les grévistes ont été reçus par une responsable au Conseil général, elle leur a affirmé n'avoir reçu aucun courrier, et s'est étonnée du non-remplacement de l'éducateur. Il ne reste plus qu'à passer des paroles aux actes.

Les travailleurs et les familles ont mis un pied dans la porte. En tout cas ils sont convaincus que s'ils obtiennent un recul de l'APAJH dans l'intérêt des salariés et des résidents handicapés, ils le devront à leur mobilisation.

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