TFN – Aulnay-sous-Bois : La combativité des employées du ménage04/07/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/07/une2344.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

TFN – Aulnay-sous-Bois : La combativité des employées du ménage

En février 2012, après plusieurs mois de conflit, les employées du ménage des écoles et bâtiments publics d'Aulnay-sous-Bois avaient imposé dans un protocole l'impossibilité d'être mutées contre leur gré sur d'autres chantiers de la région parisienne, bien que leur convention collective autorise a priori leur patron à le faire.

Mais ces derniers jours, ayant appris que TFN avait le projet de se débarrasser d'une trentaine de leurs collègues, les travailleuses du ménage se sont à nouveau rassemblées, par l'intermédiaire du collectif des femmes de ménage mis en place à l'occasion de leur dernière grève.

Mercredi 26, à une cinquantaine, elles ont décidé de s'opposer à une première mutation de l'une d'entre elles et au licenciement d'une autre, convoquée le lendemain à son entretien préalable, à Poissy, à 50 km de là.

Jeudi 27, la direction régionale de TFN s'est déplacée à Aulnay et, devant une délégation venue lui rappeler que leur protocole de février 2012 interdit les mutations, elle a abandonné par écrit les mutations engagées. Les travailleuses ont continué sur leur lancée et se sont déplacées dans le car qu'elles avaient collectivement loué pour accompagner leur collègue à Poissy.

Le même directeur régional a dû aussi faire le chemin pour se rendre à l'entretien et y annoncer qu'il renonçait à toute sanction.

Devant tout le monde il a dû s'expliquer et a déballé ses accusations contre la mairie d'Aulnay, donneur d'ordres. La mairie lui aurait promis au début qu'il pourrait réorganiser le marché comme il le souhaitait, fermant les yeux sur les mutations de femmes, tant qu'elles n'étaient pas aulnaysiennes. Et aujourd'hui, la mairie l'empêcherait de quitter un marché sur lequel il ne gagnerait pas assez d'argent.

Les femmes qui nettoient les bâtiments de la municipalité depuis de nombreuses années ne se sont pas laissé attendrir par ces larmes de crocodile : « S'ils ne sont pas contents, qu'ils dégagent, mais pas nous ! »

Le mardi suivant, TFN et la mairie se sont rencontrées pour parler affaires, pendant qu'une cinquantaine de femmes se rassemblaient devant la mairie. Mairie qui leur a annoncé le départ prochain de TFN.

Les travailleuses savent que ce n'est pas pour autant la fin de la bagarre, et qu'elles devront rester mobilisées pour continuer d'imposer à la mairie et à un futur patron l'interdiction des mutations. En attendant d'imposer l'interdiction des licenciements !

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