Sovab – Batilly (Meurthe-et-Moselle) : Débrayages contre l'accord « compétitivité » Renault.04/07/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/07/une2344.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sovab – Batilly (Meurthe-et-Moselle) : Débrayages contre l'accord « compétitivité » Renault.

Vendredi 28 juin , à l'appel de quatre syndicats CGT, CFTC, SUD et FO, 300 travailleurs de la Sovab, qui fabriquent l'utilitaire Master, s'étaient rassemblés à 13 h au changement de poste pour dire leur refus de l'application de l'accord central Renault dit « de compétitivité ».

Cela signifie en effet travailler chaque jour douze minutes de plus sans aucune contrepartie, d'autant plus qu'il n'y a pas d'augmentation annuelle des salaires. De plus, les cinq minutes d'arrêt de transition entre les deux équipes sont supprimées, soit un gain supplémentaire de deux véhicules pour la direction. Au total ce sont 17 Master de plus produits gratuitement par jour.

Ce racket est particulièrement révoltant dans un groupe, Renault, qui a augmenté de 48 % cette année le dividende versé à ses actionnaires !

Les syndicats de l'entreprise n'ont pas signé cet accord et réclament que, selon les critères du code du travail, l'accord en cours depuis 1999, plus favorable, continue à être appliqué. Un référé a été déposé en ce sens au tribunal de Nanterre, qui sera examiné le 5 juillet. Beaucoup de travailleurs espèrent aussi une décision de justice favorable au référé avant la fin du mois.

Comme la direction a voulu appliquer les nouveaux horaires dès lundi 1er juillet, l'intersyndicale a appelé les travailleurs à débrayer tous les jours une demi-heure en début et en fin de chaque poste.

Cela permet à ceux qui ne veulent pas appliquer l'accord de manifester leur refus. Lundi 1er juillet, au lieu des 17 Master de plus, la direction en a perdu 150, en partie par les débrayages, en partie à cause des pannes et de la suppression de postes de travail liée à la réorganisation.

C'est ce qui a remonté le moral des grévistes, malgré la relativement faible mobilisation. L'accord n'est pas encore passé comme une lettre à la poste.

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