Elior Services – Clinique d'Aulnay-sous-Bois : Les grévistes font reculer le patron04/07/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/07/une2344.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Elior Services – Clinique d'Aulnay-sous-Bois : Les grévistes font reculer le patron

Après seize jours de grève, les salariés d'Elior Services, qui assurent le ménage, le service des repas, les changements de literie dans la clinique, ont fait reculer leur direction en obtenant le 25 juin une partie importante de leurs revendications. À douze grévistes sur dix-sept travailleurs, ils ont obtenu que la direction arrête de compter en congés payés les jours fériés pendant les vacances ; ils ont obtenu les repas gratuits au self de la clinique ; et le 13e mois ne sera pas amputé en cas d'absence pour accident du travail. Les journées de grève seront payées à 30 %.

Ce qui était encore impossible la veille est devenu faisable sous la pression des grévistes. Du début à la fin du mouvement, ceux-ci sont restés unis, ont pris toutes les décisions ensemble et ont organisé de nombreuses actions. De l'écriture des tracts ou des courriers, en passant par les collectes pour la caisse de grève ou les distributions de tracts et rencontres avec d'autres salariés sur d'autres sites ou sur les marchés, tout a été fait collectivement. Certains, dont c'était la première grève, ont découvert la solidarité ouvrière avec l'aide financière du personnel et des patients de la clinique, les visites de délégations d'autres entreprises, comme par exemple celle d'une trentaine d'ex-grévistes de PSA-Aulnay, ou leur rencontre avec d'autres salariés d'Elior du site de Blanc-Mesnil. Ces rencontres ont permis des échanges, des transmissions d'expériences bien utiles dans la lutte.

Et c'est la solidité du groupe des grévistes ainsi que cette solidarité qui ont fait plier la direction. Celle-ci se donnait pourtant des airs d'intransigeance, de matador qui ne reculerait pas d'un pouce. Elle a tout essayé, de l'intimidation en passant par la peur et les provocations, amenant certains jours trois chefs pour un gréviste, pour faire le travail à leur place. Rien n'y a fait, le groupe des grévistes a tenu le choc et c'est avec fierté qu'ils ont vu le patron reculer.

Le premier jour de la reprise du travail, les discussions allaient bon train dans les services, les autres agents de la clinique leur demandant des nouvelles. À l'annonce de leur victoire, plus d'un disait qu'il faudrait que le personnel de la clinique fasse comme eux. Et les grévistes de répondre : « Pas de souci, et on pourra même vous donner des tuyaux pour vous aider à vous organiser. »

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