Éducation : Peillon, grand fabricant de rideaux de fumée04/07/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/07/une2344.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Éducation : Peillon, grand fabricant de rideaux de fumée

Le ministre de l'Éducation nationale a annoncé ce mercredi 26 juin, à grand renfort de publicité, la création de « 10 000 postes spécifiquement pour le secondaire » destinés à apporter « plus de sérénité, de sécurité, d'adultes dans nos établissements ». « Ces contrats dureront entre dix mois et deux ans, mais seront renouvelables », a-t-il précisé, ajoutant que « certains ne seront pas à plein temps ». Ces postes créés sont des contrats aidés, et donc encore des emplois précaires ! De plus, Peillon omet de parler de la suppression des 2 000 postes d'assistants d'éducation à la rentrée 2013. Ces assistants d'éducation assurent pourtant la surveillance et l'encadrement des élèves pendant le temps scolaire et sont, à ce titre, bien placés pour assurer sérénité et sécurité dans les établissements scolaires.

Vincent Peillon a l'art et la manière de faire des effets d'annonce. Mais, dans le rapport de la commission des Finances de l'Assemblée nationale publié le 29 juin, on apprend que l'Éducation nationale n'a créé que 8 781 postes en 2013. Et il n'est prévu d'en créer que 8 804 en 2014. À ces postes d'enseignants devraient s'ajouter 30 000 emplois aidés, dont les 10 000 « spécifiquement pour le secondaire » dont se vante Peillon.

On le voit, on est très loin des 60 000 postes d'enseignants promis sur cinq ans, qui ne compensaient pourtant pas les 80 000 postes supprimés sous Sarkozy. Cette promesse ne sera pas tenue, puisqu'il aurait fallu créer 14 000 postes annuels pour cela. Le nombre d'enseignants ne permettra donc pas aux jeunes d'étudier dans de bonnes conditions, d'autant moins que, pour la rentrée scolaire 2013, les établissements du second degré devraient accueillir 35 000 élèves supplémentaires.

Le gouvernement n'a pas l'intention de créer le nombre d'emplois pourtant absolument nécessaire, pas plus dans l'Éducation qu'ailleurs, trop occupé à économiser de quoi payer les intérêts de la dette contractée auprès des banquiers.

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