Budget 2014 : Une attaque en règle04/07/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/07/une2344.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Budget 2014 : Une attaque en règle

La ministre de l'Écologie s'est fait sortir du gouvernement. Quelques heures avant le début du débat d'orientation budgétaire, elle avait déclaré : « C'est un mauvais budget ». Son ministère est en effet l'un des plus touchés par les économies décidées par le gouvernement.

Mais le budget de l'État pour l'année prochaine n'est pas seulement « mauvais ». Avec, d'un côté, la diminution des dépenses publiques, c'est-à-dire essentiellement celles concernant les services publics et, de l'autre, l'augmentation des recettes, c'est-à-dire des impôts, il est une attaque en règle contre les classes populaires.

Côté dépenses, il est prévu 14 milliards d'économies. Tous les ministères – à part, si on en croit le gouvernement, ceux de l'Éducation, de l'Emploi, de la sécurité, de la Justice et du Logement – voient leur enveloppe diminuée et subissent ainsi un tour de vis supplémentaire, puisque déjà en 2013 ces enveloppes budgétaires avaient été gelées. Le nombre de fonctionnaires va diminuer – au moins 3 300 postes supprimés – et, pour ceux qui restent, le salaire sera bloqué. Les collectivités locales verront leurs dotations diminuées. Leurs possibilités d'intervention seront donc amputées, notamment les aides sociales, qui leur incombent depuis que l'État s'en est déchargé. Un coup de plus contre les plus pauvres qui subissent déjà de plein fouet les licenciements, le chômage, la baisse de leur niveau de vie.

Au total, les économies sur les ministères et les collectivités territoriales devraient s'élever à 9 milliards. Pour parvenir aux 14 milliards envisagés, il reste donc à en trouver cinq. Le gouvernement sait déjà où il va les puiser : dans les caisses des régimes sociaux, notamment de la Sécurité sociale, là encore sur le dos des classes populaires.

Côté recettes, pour alimenter les finances publiques, ce sont autour de 12 milliards de prélèvements, c'est-à-dire d'impôts nouveaux, qui devraient être votés. Ils s'ajouteront aux... 30 milliards d'impôts que le président dit « socialiste » a mis en place depuis son accession au pouvoir ! Et il a déjà des pistes pour savoir où prélever ces nouvelles dîmes. Il est question d'imposer les contrats d'assurance-vie, d'augmenter le prix du diesel et de relever une fois de plus le taux de TVA.

Si, aux 14 milliards d'économies sur les dépenses publiques, on ajoute les 12 milliards d'impôts supplémentaires, on parvient au montant du crédit d'impôt que le gouvernement a décidé d'offrir chaque année aux entreprises. Faire payer les pauvres pour que les riches ne perdent pas une plume, c'est vraiment la devise du gouvernement.

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