Soutien scolaire - UMP : Après la casse... la classe02/05/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/05/une2335.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Soutien scolaire - UMP : Après la casse... la classe

La fédération de Haute-Garonne de l'UMP compte mettre en place du soutien scolaire les samedis du mois de mai, dans ses locaux à Toulouse, pour toutes les familles qui le souhaitent. Il serait assuré par des militants UMP. Le président UMP du département, qui a adressé un courrier pour associer des militants UMP à son initiative, explique très sérieusement que sa démarche va dans le sens de la « révolution civique » voulue par Jean-François Copé. Dans son Manifeste pour une droite décomplexée, Copé appelle son parti à développer « des programmes de services concrets aux Français, dans tous les domaines importants de leur vie quotidienne : soutien scolaire, aide à la recherche d'emploi en mobilisant les réseaux socio-professionnels de l'UMP », avec comme objectif : faire de l'UMP « le premier parti d'action civique ».

L'UMP serait donc préoccupée par l'éducation des enfants en difficulté. Tiens donc ! Il ne faut pourtant pas remonter très loin pour se souvenir que, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, le gouvernement a méthodiquement démantelé le système éducatif, notamment les Rased, c'est-à-dire les réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté, qui servaient précisément à assurer le soutien scolaire. De plus, avec l'objectif du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux, la droite au pouvoir a supprimé des dizaines de milliers de postes de fonctionnaires dont le métier est précisément d'enseigner.

L'élue régionale UMP de Midi-Pyrénées chargée de l'opération, plus « décomplexée » que son collègue sans doute, a précisé qu'en fait il s'agit de « nouer le contact avec les jeunes, éloignés de la politique », d'amener vers l'UMP des gens « qui, sans cela, n'y seraient jamais venus ». Voilà qui est plus clair : à moins d'un an des élections municipales, c'est l'UMP qui cherche du soutien... électoral.

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