PSA - Rennes : Non aux suppressions de postes02/05/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/05/une2335.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA - Rennes : Non aux suppressions de postes

Dès le lendemain du CCE qui s'est tenu à Paris, mardi 30 avril, la direction de l'usine de la Janais a réuni le comité d'entreprise local pour enclencher au plus vite son plan de suppression de 1 400 postes à Rennes, soit un quart des effectifs.

Ce CE de PSA s'est déroulé lors d'une période de trois semaines de chômage. Un choix, pour maintenir la pression et profiter de l'isolement des salariés pendant les périodes chômées.

Depuis qu'un « pôle mobilité » a été mis en place dans l'usine, où des « conseillers PSA » y expliquent les différentes mesures du plan, la direction, par la voix des chefs, essaie de culpabiliser « ceux qui ne font pas l'effort d'aller s'y renseigner ». Elle tente d'expliquer que ceux qui se retrouveront sans emploi seront ceux qui n'auront pas saisi les opportunités offertes par PSA pour retrouver du travail. Ce discours passe mal et certains chefs se font chahuter lors des briefings. Chacun connaît dans son entourage des chômeurs qui ne retrouvent pas de travail et tout le monde voit des entreprises fermer les unes après les autres dans la région.

Personne ne croit en fait aux centaines d'emplois promis par PSA dans le cadre de la « réindustrialisation » de l'usine. D'autant que la direction ne cite que 70 emplois, liés à un accord avec la SNCF pour rénover des rames TGV, et encore seulement pour une durée de trois ans. Le reste n'est que pipeau.

La direction dit également que 600 postes seraient réservés pour les travailleurs rennais dans les autres usines du groupe. Mais cela ne convainc personne. Pourquoi accepter de déménager à des centaines de kilomètres, alors que le plan de PSA vise à supprimer des emplois dans toutes les usines, comme cela vient d'être annoncé à Sochaux ?

À Rennes, comme dans les autres usines, la CGT dénonce le baratin de la direction. Mais, pour obliger PSA à financer une préretraite aux plus de 55 ans et à trouver un véritable CDI pour tous ceux dont le poste sera supprimé, il faudra de fortes pressions que seule une vaste mobilisation des travailleurs pourra amener.

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