L'UMP contre le chômage, ou contre les travailleurs ?02/05/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/05/une2335.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

L'UMP contre le chômage, ou contre les travailleurs ?

À l'occasion d'une Convention sur le travail, l'UMP a fait 32 propositions censées faire baisser le chômage. Rien de surprenant dans le programme mis en avant par ce parti de droite antiouvrier : il est dans la droite ligne de ce qu'avait entrepris Sarkozy, en poussant encore plus loin les attaques contre les travailleurs.

Ainsi, l'UMP propose de « libérer le travail » en commençant par « simplifier » le Code du travail, ce qui veut dire ôter tous les garde-fous qui imposent encore une contrainte au patronat. Elle veut supprimer dans la loi toute référence nationale à la durée du travail (c'est-à-dire les 35 heures) et la remplacer par une durée fixée au cours de négociations branche par branche, voire entreprise par entreprise, qui décideraient à partir de quel moment les salariés doivent être payés en heures supplémentaires.

Parmi toutes ses propositions, l'UMP parle de remplacer les CDI et les CDD actuels par des « contrats de mission » à durée déterminée : chaque travailleur serait embauché pour une mission précise et pourrait de ce fait être licencié sans toucher la moindre indemnité lorsque celle-ci se termine. Et, pour lutter contre ce que ce parti appelle « l'assistanat », il souhaite s'en prendre aux indemnités de chômage en les rendant plus fortement dégressives, afin de pousser les chômeurs à une « recherche active » d'emploi... comme s'il y avait actuellement pléthore d'offres ! Les autres propositions sont de la même veine et tendent à faire passer les travailleurs pour des fainéants et des assistés.

L'UMP ne parle évidemment pas du droit au travail, qui était une revendication du mouvement ouvrier, mais du « devoir de travailler ». Cela en dit long sur ses intentions au cas où elle reviendrait au pouvoir : contraindre les travailleurs à accepter n'importe quel emploi pour n'importe quel salaire, en leur ôtant tous les droits qu'ils avaient arrachés par la lutte, pour le plus grand profit du patronat.

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