Allemagne : Merkel en campagne... contre le salaire minimum généralisé02/05/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/05/une2335.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Allemagne : Merkel en campagne... contre le salaire minimum généralisé

Angela Merkel, en campagne pour les élections de l'automne au Bundestag (Assemblée nationale) en Allemagne, s'est longuement exprimée dans les colonnes du quotidien de droite Bild Zeitung.

Sans surprise, la chancelière, qui se dit prête à repartir jusqu'en 2017, rappelle son opposition à l'impôt sur la fortune ou à l'augmentation de l'impôt sur les successions. Mais surtout elle se positionne contre un salaire minimum pour tous, tel que voté début mars au Bundesrat (l'équivalent du Sénat) par la SPD et les Verts. Pourtant, ces 8,50 euros bruts de l'heure ne risquent pas de plomber les bénéfices des capitalistes, et ne s'élèvent guère au-delà du salaire minimum qui existe déjà pour les travailleurs de certains secteurs, comme les peintres en bâtiment ou les éboueurs.

Mais 8,50 euros, comparés aux salaires horaires proposés couramment dans le cadre des mini-jobs, où certains employeurs profitent du système pour oser proposer 1 ou 2 euros de l'heure, c'est trop pour la candidate de la CDU qui se veut le porte-drapeau de l'économie de marché.

Alors, qu'importe si les très bas salaires touchent un quart des travailleurs d'Allemagne, si le nombre de travailleurs pauvres a augmenté de 25 % en cinq ans, si les vrais emplois sont de plus en plus remplacés par des mini-jobs à 400 euros par mois, que certains doivent cumuler pour survivre, et si près de cinq millions de travailleurs n'ont pas d'autre revenu salarié !

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