Renault-Sovab - Batilly (Meurthe-et-Moselle) : Pas touche aux horaires !24/04/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/04/une2334.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault-Sovab - Batilly (Meurthe-et-Moselle) : Pas touche aux horaires !

Dans la foulée de la signature de l'accord central du groupe Renault, la direction de l'usine Renault-Sovab de Batilly en Lorraine, qui fabrique l'utilitaire Master, voudrait bien le décliner localement et augmenter la durée de travail de chacun, d'ici l'été.

Pour cela, la direction voudrait réduire la durée des pauses qui, pour les postés, passeraient de 35 minutes à 30, voire à 25. Ce qui aurait comme conséquence de rendre impossible de se rendre à la cantine - et provoquerait en contrecoup plusieurs suppressions d'emplois à la cantine gérée par la Sodexho. Des suppressions à rajouter aux milliers que Renault a prévu de supprimer dans les usines.

La direction veut également diminuer légèrement la durée de travail du poste du matin... pour augmenter fortement le temps de travail de l'équipe d'après-midi. Si les deux variantes de propositions d'horaires qu'elle a présentées sont un véritable casse-tête, il ressort que, dans tous les cas, la direction gagnerait entre 24 et 36 minutes de production par jour, ce qui correspond à la fabrication de près de vingt véhicules Master. À l'année, la direction pourrait ainsi gagner au moins 3 500 véhicules... qu'elle espère que les travailleurs vont produire gratuitement. Ben voyons !

Dans les réunions d'atelier, la maîtrise explique qu'ils n'ont pas à s'inquiéter des changements d'horaires envisagés, car les salaires ne baisseraient pas. Il ne manquerait plus que ça, travailler plus et gagner moins !

Quasiment tous les syndicats du site rejettent l'accord national et refusent de discuter des nouveaux horaires. Ils ont déposé un recours devant les tribunaux et beaucoup attendent après ce jugement. Mais, même si la justice donnait raison au recours des syndicats, la direction reviendra à la charge.

Lors des mobilisations contre l'accord de groupe, il y a eu régulièrement 600 travailleurs en grève sur les 2 500 du site. Il n'y a pas de raison d'accepter de travailler plus sans gagner plus, alors que le chômage explose et que Renault fait des bénéfices par milliards.

Pas touche aux horaires, c'est la paye et les effectifs qu'il faut augmenter !

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