PSA - Sochaux : Grève pour les salaires à STPI24/04/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/04/une2334.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA - Sochaux : Grève pour les salaires à STPI

Depuis le 18 avril, une trentaine de travailleurs de STPI sont en grève, avec le soutien de la CGT, pour 150 euros d'augmentation, un treizième mois pour tous, une prime de doublage, de panier, l'embauche des intérimaires et une réorganisation du travail pour travailler en sécurité.

STPI (Société des techniques de propreté industrielle) compte 445 salariés, dont 190 travaillent à Sochaux. Elle a repris les activités des ex-sociétés spécialisées dans le nettoyage et le rechargement de batteries comme Ecospace, Renosol, ISS et O'net. Filiale de Sense, elle-même filiale du groupe Veolia, ses travailleurs évacuent les conteneurs, caisses et cartons vides que les caristes de PSA ramènent des chaînes de production de l'atelier du montage.

Avec ces diverses activités, les salariés de STPI ne sont pas tous logés à la même enseigne puisque la plupart n'ont pas de treizième mois et qu'un salarié sur cinq est concerné par l'augmentation de la prime annuelle. La plupart des travailleurs de STPI ne gagnent que 1 250 euros net par mois, voire moins !

La grève a démarré alors que la direction proposait 2,1 % d'augmentation, 150 euros de plus sur la prime annuelle, cinq euros de plus sur la prime d'assiduité devenue plus stricte (au-delà de trois jours d'absence dans le mois, elle n'est plus payée).

La crainte de la direction de STPI que les conteneurs vides s'accumulent, avec des arrêts des chaînes à la clef, s'est traduite par du chantage sur les intérimaires, en contrat à la semaine. Sans compter des conditions de travail dangereuses pour ceux du secteur, parce que des responsables circulent avec les Fenwicks sans tenir compte de ceux qui sont autour, ou se déplacent à pied entre les zones de stockage de conteneurs interdites aux piétons. Leur objectif est que ça déblaie.

STPI a fait appel à ses responsables d'autres sites, comme PSA Mulhouse entre autres, pour faire le travail à la place des grévistes. Ils ont travaillé du matin au soir, la nuit, le samedi et même le lundi décrété chômé par PSA !

Ce que réclament les grévistes ne représente qu'une petite partie des profits générés par leur travail. Et leur grève ne laisse pas indifférents les ouvriers de Sochaux, vu que PSA a décidé 0 % pour leurs salaires en 2013...

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