Lycée Eugène-Delacroix de Drancy - (Seine-Saint-Denis) : Grève contre les suppressions de postes24/04/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/04/une2334.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lycée Eugène-Delacroix de Drancy - (Seine-Saint-Denis) : Grève contre les suppressions de postes

Depuis le 13 avril, le personnel d'enseignement et d'éducation du lycée Delacroix de Drancy est en grève contre la suppression d'un poste de proviseur et l'instauration d'une direction unique sur deux lycées.

La ville de Drancy a deux lycées : Eugène-Delacroix et Paul-Le-Rolland. Le premier est un des plus gros établissements de l'académie avec 1 800 élèves. Il est doté de deux proviseurs adjoints et d'une proviseure. Le second, de taille moindre avec 350 élèves, dirigé par une proviseure et une adjointe, ne connaît pas moins de difficultés.

Il y a déjà eu des mobilisations ces dernières années contre les suppressions de postes et la dégradation des conditions de travail. C'est l'annonce de la suppression d'un poste de proviseure avec l'instauration d'une direction unique qui a déclenché l'indignation puis la colère. En clair, un seul proviseur aura la charge des deux lycées avec près de 2 150 élèves.

Une délégation d'une trentaine d'enseignants, de CPE et d'élèves, a débarqué à la mairie où le député-maire de droite a eu une amnésie sur les attaques opérées par l'ancien gouvernement. Il a en effet condamné la « politique d'économies de fous » du gouvernement PS dans cette ville populaire quand le nombre d'élèves va croître de 200 par an dans les années à venir.

Lors des audiences à l'Inspection académique et au Rectorat, les hauts fonctionnaires ont justifié sans rire qu'on gagnerait en « synergie pédagogique ». Ce n'est pas l'avis du personnel, des élèves, ni des parents d'élèves que les grévistes ont rencontrés sur le marché et qui ont largement signé la pétition.

Depuis quelques années, l'un des moyens de supprimer des postes est de fusionner deux établissements en commençant par la « direction unique ». Un enseignant d'un établissement ayant fusionné est venu en témoigner. Pour faire passer la pilule, le poste supprimé est remplacé de manière temporaire par une « aide à la direction » qui disparaît à la rentrée suivante. Ensuite ce sont des postes de secrétaires, d'infirmières, d'agents qui sont économisés.

Cette attaque avait eu lieu sous le gouvernement Sarkozy à l'époque : Peillon avait dénoncé cette politique. Aujourd'hui devenu ministre, l'instauration de la direction unique avec des suppressions de postes ne lui pose plus de problème.

Des actions de mobilisation se poursuivent : un proviseur unique pour près de 2 150 élèves et 250 enseignants, c'est trop ! Pour les suppressions d'emplois, c'est non !

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