Petroplus – Petit-Couronne : Aucun salarié ne doit rester sur le carreau !17/04/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/04/une2333.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Petroplus – Petit-Couronne : Aucun salarié ne doit rester sur le carreau !

Le 16 avril, le tribunal de commerce de Rouen a rejeté les deux derniers repreneurs potentiels de la raffinerie Petroplus à Petit-Couronne. Les 470 salariés, qui se sont battus pendant un an et demi pour ne pas voir leurs emplois liquidés avec l'entreprise, vont se voir proposer un de ces plans curieusement dits de « sauvegarde de l'emploi » (PSE).

Quelques dizaines d'entre eux pourraient partir en retraite anticipée, mais dans quelles conditions ? Une centaine d'autres pourraient être repris dans d'autres raffineries, mais à quelle distance et avec quel salaire ? Quant aux autres salariés, qui ont pendant des années fabriqué à la sueur de leur front les profits de Shell, exploitant du site pendant quatre-vingts ans, jusqu'à 2008, date où la raffinerie a été reprise par Petroplus, quel sort leur est réservé ?

Leur seul patrimoine, c'est leur emploi. Ils en ont entendu, des promesses de présidents et de ministres qui juraient leurs grands dieux de les soutenir jusqu'au bout. Ils ne les ont sans doute pas vraiment crus, et se sont battus des mois durant pour ne pas se voir voler leur seule richesse.

De l'argent, il y en a, plus qu'il n'en faut, dans les caisses de Shell et d'autres, pour garantir à tous ces salariés un poste à leur convenance et, en attendant, des indemnités qui leur évitent toute perte de pouvoir d'achat jusqu'à avoir retrouvé un emploi, ou avoir atteint l'âge de la retraite complète.

C'est là la moindre des choses et c'est ce qu'il faudra imposer aux faiseurs de promesses en tout genre.

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