Lycées professionnels de l'académie de Créteil : Hold-up sur les heures d'enseignement17/04/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/04/une2333.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lycées professionnels de l'académie de Créteil : Hold-up sur les heures d'enseignement

Jeudi 28 mars, une centaine d'enseignants en grève, représentant une douzaine de lycées professionnels de Seine-Saint-Denis, se sont rassemblés devant l'inspection académique du département, à Bobigny. Ils dénonçaient le vol pur et simple des heures de cours dont leurs lycées sont victimes.

Comme pour chaque niveau d'enseignement, chaque classe de lycée professionnel est dotée d'un certain nombre d'heures hebdomadaires à répartir entre les enseignants, soit en classe entière, soit parfois en demi-groupe. Cette dotation horaire est réglementée, et fixée par un Bulletin officiel. C'est là où le bât blesse : tous les établissements présents devant l'inspection académique font état d'une sous-dotation substantielle en heures, souvent de l'ordre de cinq heures par classe. Pour un établissement, cela peut se traduire par plusieurs dizaines d'heures, l'équivalent de trois ou quatre postes d'enseignants !

Dans la confusion de la réforme des formations en lycée professionnel, ce vol d'heures était passé, les années précédentes, au second plan. Il avait permis l'an passé au rectorat d'économiser l'équivalent de 110 postes pour le seul département de la Seine-Saint-Denis. Cette année, ce vol flagrant ne passe plus et, partout, la revendication du respect des textes légaux se fait entendre.

Rien de probant n'est sorti de l'entretien que la délégation a pu avoir avec un adjoint de l'inspecteur d'académie : celui-ci a affirmé ne connaître ni le dossier, ni les textes officiels. Il a toutefois tenu à rappeler les « éléments de contexte » : payer les enseignants stagiaires, « cela coûte cher, et il y a des choix budgétaires à faire ». D'ailleurs, « la rentrée 2013 s'annonce très difficile ». Entrevue décevante, mais attendue...

Des lycées sous-dotés, au mépris des textes réglementaires ; de nombreuses heures supplémentaires imposées aux enseignants, au détriment de la création de postes... les quelques espoirs que le gouvernement pouvait apporter, au moins dans le domaine de l'éducation, sont bien tombés. Les grévistes des lycées professionnels, eux, ont décidé de ne pas en rester là.

Partager