Librairies Chapitre : Non aux fermetures !17/04/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/04/une2333.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Librairies Chapitre : Non aux fermetures !

Les 1 200 salariés des 57 librairies Chapitre ont appris le 9 avril, lors d'un comité d'entreprise extraordinaire, que douze d'entre elles allaient fermer, neuf définitivement et trois cédées à des fins commerciales autres que la vente de livres. Elles appartiennent actuellement à Actissia, dont l'unique actionnaire est le fonds d'investissement américain Najafi, dont l'objectif n'est pas de vendre des livres ou des objets culturels, mais de faire de l'argent. Il veut se recentrer sur le tout-numérique, via Chapitre.com et le club France loisirs. Le projet de plan social a été remis aux syndicats vendredi 11 avril.

Depuis 2008, il y a déjà eu deux plans de sauvegarde de l'emploi (PSE), mais cette fois la disparition des magasins risque de mettre 271 salariés au chômage. De plus, dans les librairies restantes, M. Hagen, PDG d'Actissia, envisage de réduire la surface destinée aux livres et de vendre des produits cosmétiques, des compléments alimentaires, des friandises.

À Lyon, c'est l'ex-librairie Flammarion de la place Bellecour, une librairie plus que centenaire, qui est menacée de fermeture. Pour protester, les 23 salariés ont fait grève mercredi 10 avril et la librairie est restée fermée toute la journée. De nombreux habitués, qui l'avaient su par les médias, sont venus parler avec les grévistes et leur apporter leur soutien en signant la pétition. Les employés avaient vu venir la fermeture depuis plusieurs mois car, avec de moins en moins de personnel et de livres en rayon, le nombre des clients aussi diminuait. Le seul espoir de voir la librairie continuer serait qu'un repreneur se présente, mais ils n'y croient guère.

À Grenoble, c'est la librairie Arthaud, qui emploie 44 salariés, qui doit fermer. L'émotion est vive chez les clients, car elle est aussi une librairie « historique », avec un personnel compétent. À certains moments, il faut faire la queue pour signer la pétition contre la fermeture. Les employés sont activement mobilisés pour défendre leurs emplois et leur métier. Ceux des autres librairies de la ville leur ont apporté leur soutien.

C'est au nom de la recherche du profit immédiat d'une minorité d'actionnaires que ces emplois vont être supprimés et qu'un des moyens de diffusion de la culture va être sacrifié. C'est inacceptable.

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