Fagor-Brandt – La Roche-sur-Yon (Vendée) : Les travailleurs craignent pour leur emploi17/04/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/04/une2333.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Fagor-Brandt – La Roche-sur-Yon (Vendée) : Les travailleurs craignent pour leur emploi

Lundi 15 avril, 200 manifestants, salariés et retraités de l'usine Fagor-Brandt de La Roche-sur-Yon, ont manifesté devant le tribunal de grande instance de cette ville, en soutien au comité d'établissement qui exigeait de la direction qu'elle s'explique sur l'avenir de cette usine de 370 salariés.

En effet, après quinze jours de chômage partiel en janvier, l'annonce que l'entreprise enregistre des pertes de plusieurs milliers d'euros chaque année depuis 2005 et la délocalisation d'une partie de la production à Wroclaw en Pologne, ou en Espagne, les travailleurs sont inquiets et craignent un dépôt de bilan.

Brandt avait fusionné avec Moulinex et fait faillite en 2000. Il avait été repris en 2002 par le groupe israélien Elco, puis Elco-Brandt avait été racheté en 2005 par l'entreprise espagnole Fagor, qui est la branche industrielle de la Mondragon Corporacion Cooperativa (MCC). Cette coopérative, qui compte 80 000 salariés, est aussi une entreprise en compétition sur le marché international et qui se conduit comme les autres entreprises capitalistes.

Déjà, en 2006, la direction de Fagor-Brandt avait supprimé 360 emplois répartis sur l'ensemble des sites. À fin 2011 il y avait 2 065 salariés, contre 3 774 en 2004. L'entreprise, qui fabrique lave-vaisselle, lave-linge, micro-ondes, cuisinières, etc., est divisée en quatre usines à La Roche-sur-Yon, Aizenay, Vendôme, Saint-Jean-de-la-Ruelle, ainsi qu'un service après-vente à Saint-Ouen-l'Aumône, le siège social et commercial étant à Rueil-Malmaison. C'est donc aujourd'hui l'inquiétude pour 2 000 salariés de cette entreprise, qui a, l'an dernier, bénéficié à deux reprises de l'intervention financière de l'État à travers le Comité interministériel de restructuration industrielle, pour lui permettre de régler ses fournisseurs.

Quel que soit le résultat du délibéré du tribunal, fixé au 29 avril, et même si la direction se décide enfin à dévoiler ses plans, les salariés de Fagor-Brandt ne pourront compter que sur leur mobilisation sur l'ensemble du groupe pour ne pas se retrouver à Pôle emploi.

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