Les propriétaires et actionnaires de l'entreprise Spirel méritent ces deux titres. Cette entreprise de fabrication de moteurs électriques, créée en 1975, a été achetée en 1992 par Somfy, fabricant de fermetures électriques pour les habitations. Somfy s'en est débarrassé en 2010, la revendant à son propriétaire initial Chappel industries, après un plan social qui laisse plus de cent salariées sur le carreau à Saint-Rémy-de-Maurienne. La cession de 2010 se réalise à des conditions ahurissantes : les installations sont cédées pour un euro et la réserve de liquidités immédiatement disponibles de 1,3 million d'euros est tout simplement offerte.

Un peu plus de trois ans après, selon les syndicats de Spirel, aucun investissement n'a été réalisé et des dividendes d'un montant de 1,3 million d'euros ont été distribués en 2011 et 2012 ! L'entreprise ne peut plus payer ses fournisseurs, et ne pouvant régler ses cotisations sociales, Spirel a été mis en règlement judiciaire le 23 janvier. Un délai de deux mois lui a été accordé, délai qui vient d'être prolongé jusqu'au 27 mai.

107 salariées risquent donc d'être à leur tour mises sur le carreau, suite à la rapacité du patron d'une PME (Spirel) et à la complicité d'une grosse entreprise, Somfy, qui exploite plus de 5 000 salariés dans le monde.