Sodimédical – Plancy-l'Abbaye (Aube) : Non à la liquidation judiciaire !03/04/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/04/une2331.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sodimédical – Plancy-l'Abbaye (Aube) : Non à la liquidation judiciaire !

C'est par l'intermédiaire de l'avocat ou par la presse que les anciens salariés de Sodimédical ont appris que l'entreprise de Plancy était finalement liquidée. La cour d'appel de Reims a prononcé, le 12 mars, la liquidation judiciaire de Sodimédical.

C'est l'aboutissement de décisions qui jusque-là refusaient la liquidation de l'usine de Plancy parce qu'elle dépendait de Lohmann & Rauscher (L&R), groupe florissant qui avait provoqué la faillite de sa filiale Sodimédical en lui coupant financement, approvisionnement et commandes, pour délocaliser la production en Tchéquie et en Chine.

Un mois auparavant, la plupart des 54 ex-salariés de l'usine de Plancy, désormais dans la galère du chômage, avaient fait le voyage en car à Reims pour assister à l'audience de la cour d'appel. Chacun avait pu entendre l'avocat de Sodimédical, en réalité de Lohmann & Rauscher, oser mettre en cause les tribunaux parlant de « gâchis monumental » de « construction hallucinante », parce que la liquidation n'avait pas été décidée dès le début, et même de « décision invraisemblable » lorsque que L&R Allemagne a été condamné à payer les salaires. Condamnation qui n'a jamais été suivie d'effet.

L'avocate générale s'est d'ailleurs indignée des propos de cet avocat mettant en cause les décisions judiciaires dans un dossier compliqué. Saluant la mobilisation des salariés de Sodimédical, elle les a encouragés à poursuivre leur action judiciaire, mais en voyant là surtout une action pour « défendre les intérêts économiques de la France ». Surtout, cet encouragement a abouti à... demander que la cour d'appel de Reims confirme la mise en liquidation judiciaire de Sodimédical. Attente entendue par le tribunal, qui vient donc de prononcer cette liquidation.

Le 12 mars, la « contribution » de la justice à la défense des travailleurs en lutte pour leur emploi a consisté en fait à cautionner les pratiques scandaleuses du groupe Lohmann & Rauscher.

Partager